Sept personnes sont mortes mardi 29 décembre au soir, selon les autorités locales. Carly Nzanzu Kasivita estime qu’il faut une mobilisation nationale et internationale pour mettre fin à ces attaques.
En République démocratique du Congo (RDC), sept personnes sont mortes mardi 29 décembre au soir, ont indiqué les autorités locales. Ces personnes sont décédées suite à une nouvelle attaque attribuée au groupe d’origine ougandaise, Allied democratic forces (ADF).
A cause de ces attaques répétées, le gouverneur de la province du Nord-Kivu estime qu’« une guerre a été déclarée contre la RDC ». Carly Nzanzu Kasivita ajoute qu’il faut « une mobilisation nationale et internationale » pour que ces attaques cessent.
En septembre dernier, une trentaine de personnes avaient été tuées à Banyali Tchabi. C’est une localité de la RDC. Un ministre provincial de l’Ituri avait attribué l’incursion aux combattants ADF.
En août dernier, sur le territoire de Béni, dans l’est du pays, le groupe armé des ADF avait déjà tué 13 civils. Les personnes tuées travaillaient dans un champ situé dans la localité de Matiba. Parmi les personnes tuées, certaines n’avaient été retrouvées que le samedi 22 août. « L’attaque des ADF a eu lieu jeudi pendant que des paisibles villageois travaillaient dans leurs champs. Nous avons effectué des recherches et avons découvert douze cadavres qu’on a enterrés », avait déclaré Donat Kibwana. C’est l’administrateur du territoire de Beni, situé dans le Nord-Kivu.
Des opérations contre les fiefs de ce groupe
Fondé en 1995, les Forces démocratiques alliées (ADF) sont un groupe armé ougandais. Il regroupe des mouvements d’opposition au président Yoweri Museveni. Essentiellement composé d’islamistes du mouvement tabligh, l’ADF-Nalu est dirigé de 2007 à son arrestation par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l’islam. Puis par Musa Seka Baluku. Selon plusieurs estimations, les ADF sont composées de 300 à 600 combattants.
En octobre 2019, l’armée a lancé des opérations contre les fiefs de ce groupe considéré comme l’un de plus violent dans l’est congolais. Sans parvenir à faire cesser les massacres. Depuis près de 30 ans, l’est de la RDC est violemment disputé par des dizaines de groupes armés, congolais et étrangers.