La cérémonie s’est déroulée en l’absente de Jeanine Mabunda, la présidente sortante de l’hémicycle.
Mercredi 30 décembre, s’est tenu en RCA l’échange de document entre le bureau sortant et le bureau provisoire de l’Assemblée nationale. Absente de la cérémonie pour raison médicale, Jeanine Mabunda, la présidente sortante de l’hémicycle, était accusée de retarder le plus longtemps possible cette passation de pouvoir.
Après sa chute Jeanine Mabunda avait manifesté sa volonté de faire les choses dans l’ordre : « Il faut être républicain, il faut respecter les textes », disait-elle.
Elle avait donc saisi le Conseil d’État pour avoir l’interprétation de l’article 31 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale sur les modalités de déchéance du bureau de la chambre basse du Parlement. Ce qui avait été vu par beaucoup comme un blocage.
Le bureau provisoire avait même déploré le fait que l’équipe de Mabunda avait fait appel à la justice afin d’«assurer la gestion des affaires courantes ».
Soutenus ouvertement par Félix Tshisekedi, les membres du bureau provisoire avaient vu leurs compétences élargies par la Cour constitutionnelle. Mais les rapports n’étaient toujours pas amicaux. Dans une correspondance datée du 26 décembre, le bureau provisoire avait même accusé le directoire sortant d’essayer de dissimuler certaines informations.
Une procédure «entachée de corruption»
Officiellement, Jeanine Mabunda n’est plus la présidente de l’Assemblée nationale depuis le jeudi 10 décembre 2020. Les partisans de l’ex-président Joseph Kabila se sont longtemps opposés à cette destitution, s’attaquent à la procédure qu’ils estimaient entachée de corruption.
Selon la NOGEC, la corruption a largement entaché le vote du 10 décembre dernier. Ce mouvement proche de l’ancien président congolais Joseph Kabila affirme avoir des vidéos dans lesquelles plusieurs députés expliquaient avoir reçu des pots-de-vin.
La NOGEC recommande au procureur de lancer une procédure de flagrance, pour éviter de devoir passer par l’Assemblée nationale en cas d’arrestation d’un élu. Quant au président du mouvement, Constant Mutamba, il souhaite des interpellations « pour que cela serve de leçon ».