Parmi les objectifs du pays, faire inscrire le groupe des shebabs sur la liste des organisations terroristes des Nations unies.
Dès ce 1er janvier, le Kenya entre officiellement au Conseil de sécurité des Nations unies comme membre non permanent. Il y siègera deux ans, rapportent plusieurs médias. Parmi les objectifs du pays, il y a notamment faire inscrire le groupe des shebabs sur la liste des organisations terroristes de l’ONU. À l’exemple d’Al-Qaïda et de l’État islamique.
Ce qui permettrait une action totale pour déraciner ce mouvement, à l’origine de nombreux attentats en Somalie et au Kenya. Dans le volet diplomatique, le Kenya pourrait tirer un avantage de son siège dans son conflit avec la Somalie. Les deux voisins se disputent un territoire maritime pétrolifère et se livrent à une bataille diplomatique sans merci depuis.
Par contre, le dossier éthiopien se révèlera plus délicat. Addis-Abeba veut par tous les moyens faire du conflit au Tigré un problème interne. Pourtant l’Union européenne milite pour une intervention internationale. Le Kenya devrait jouer la carte de l’immobilisme avant de se positionner pour ménager son voisin du Nord.
Nairobi tiraillée entre deux partenaires ?
Pour finir, pendant ces deux ans au Conseil de sécurité, Nairobi pourrait bien être tiraillée entre deux partenaires d’envergure: d’un côté, les États-Unis pour le volet sécuritaire et la Chine de l’autre sur le plan économique. Les deux puissances se livrent une guerre d’influence. Compliqué pour le Kenya de choisir son camp. Mais l’arrivée de Joe Biden au pouvoir pourrait basculer les choses.
Pour mémoire, le Kenya remplace l’Afrique du Sud au Conseil de sécurité de l’ONU. Il a été élu, le 18 juin 2020 face à Djibouti au lendemain d’un premier tour qui n’avait pas départagé les deux candidats.
Pendant sa campagne, Nairobi s’était vantée d’avoir le soutien de l’Union africaine. Mais Djibouti avait jugé être prioritaire au regard d’un principe de rotation, le Kenya ayant siégé au Conseil un plus grand nombre de fois.