Le parti au pouvoir au Niger semble en bonne voie pour conserver la présidence, les résultats partiels publiés jeudi ayant montré que le candidat Mohamed Bazoum détient une grande avance sur ses concurrents.
Avec 156 des 266 circonscriptions électorales recensées, Bazoum a franchi la barre du million de voix, tandis que son plus proche rival – Mahamane Ousmane – a pris la deuxième place avec 425 000 voix, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
L’ancien ministre de l’intérieur du gouvernement du président Mahamadou Issoufou vise une victoire au premier tour, ce qui ne s’est jamais produit dans le pays.
Bazoum, qui a bénéficié de l’appareil électoral de son parti et de l’État, a promis de se concentrer sur la sécurité et l’éducation, en particulier pour les jeunes filles.
Le Niger est connu pour ses mariages d’enfants. Avec un taux de fécondité de près de 7 enfants par femme, c’est le pays qui a le taux de fécondité le plus élevé au monde, suivi seulement par le Mali.
L’un des principaux défis que devra relever le prochain président sera d’endiguer les attaques des militants qui ont tué des centaines de personnes depuis 2010 et provoqué la fuite d’environ 500 000 réfugiés et personnes déplacées, selon les Nations unies.
Touché par la violence extrémiste, l’extrême pauvreté et le changement climatique, le Niger cherche à réaliser sa toute première transition démocratique, avec la passation du pouvoir par Issoufou au terme de son mandat de dix ans.