Des militants islamistes présumés ont attaqué deux villages au Niger, et des dizaines de civils auraient été tués.
Environ 49 personnes sont mortes et 17 ont été blessées dans le village de Tchombangou, tandis que 30 autres sont mortes à Zaroumdareye – tous deux situés près de la frontière occidentale du Niger avec le Mali, selon Reuters.
Plusieurs incidents violents ont eu lieu récemment dans la région du Sahel en Afrique, perpétrés par des groupes de militants.
La France a déclaré samedi que deux de ses soldats ont été tués au Mali.
Quelques heures plus tôt, un groupe ayant des liens avec Al-Qaïda avait déclaré qu’il était derrière le meurtre de trois soldats français lors d’une attaque séparée au Mali lundi.
La France est à la tête d’une coalition d’alliés ouest-africains et européens contre les militants islamistes au Sahel.
Mais la région continue d’être touchée par la violence ethnique, le banditisme, le trafic d’êtres humains et de drogue.
A la lumière des attaques de samedi, le ministre de l’intérieur Alkache Alhada a déclaré que des soldats avaient été envoyés dans la région, selon le média français RFI. Mais M. Alhada n’a pas dit combien de victimes il y avait eu dans les deux villages.
Un responsable local, cité par l’agence de presse AFP, a déclaré que de nombreuses personnes avaient été tuées, et un journaliste local a parlé de jusqu’à 50 morts.
La région de Tillabéri au Niger, où se trouvent les villages, se trouve dans la zone dite « tri-frontière » entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui a subi des attaques du djihad au cours des dernières années.
Les déplacements à moto sont interdits dans la région depuis un an, dans le cadre des efforts visant à mettre un terme aux incursions des militants islamiques, qui lancent souvent des attaques à partir des véhicules.
Certaines régions du Niger sont également confrontées à des attaques répétées de djihadistes venus du Nigeria, où le gouvernement lutte contre une insurrection de Boko Haram.
Le mois dernier, des membres du groupe ont tué au moins 27 personnes dans la région de Diffa, au sud-est du Niger.
Les dernières attaques à Tillabéri surviennent au moment des élections nationales au Niger, alors que le président Mahamadou Issoufou se retire après deux mandats de cinq ans.
Les responsables des élections ont annoncé samedi des résultats provisoires, montrant une avance pour Mohamed Bazoum – un ancien ministre et membre du parti au pouvoir au Niger.
Un second tour de scrutin devrait avoir lieu le 21 février, une fois les bulletins de vote validés par la Cour constitutionnelle du pays.