De nombreux députés du Front Commun pour le Congo (FCC), coalition de l’ex-président Joseph Kabila, étaient eux aussi présents à cette rencontre organisée dimanche à Kinshasa à l’appel du chef de l’Etat congolais.
Christian Lumu Lukusa, vice-président national de la Ligue des Jeunes UDPS décrit une ambiance chaleureuse lors de cette rencontre.
Pour lui, l’union au-delà des étiquettes politiques est nécessaire pour répondre au besoin de changement de la population congolaise : « La population congolaise n’est plus dupe, le peuple veut le changement. Il y a eu plusieurs démonstrations qui ont été faites, notamment les marches de soutien aux consultations initiées par le président autour de la création de l’Union sacrée. Cette union sacrée est une vision. Les élus du FCC qui se sont ralliés à cette vision sont réalistes, ils ne peuvent pas rester dans ce statu quo car en 2023 ils seront sanctionnés par le souverain primaire qui en a marre de la kabilie qui constitue une entrave à l’épanouissement de notre pays ».
« Bataille politique »
Cet avis est loin d’être partagé par Patrick Nkanga, le rapporteur général du bureau politique du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), parti de Joseph Kabila.
« Nous sommes dans une bataille politique qui se mène autour de la reconfiguration de la majorité parlementaire, les prochains jours tableront sur des indications un peu plus claires. On ne peut pas faire de commentaires à ce stade sur les différents stratagèmes qui se mettent en place au niveau de chaque structure politique. Le ticket du FCC par rapport au bureau n’est pas encore connu, voyons d’abord ce qu’il en sera du ticket et des candidats qui peuvent être alignés et à quels postes. Si on perd, nous en tirerons toutes les conséquences républicaines et démocratiques. »
Qui pour remplacer Jeannine Mabunda ?
Le ticket du FCC si attendu est celui destiné à remplacer Jeannine Mabunda à la tête de l’Assemblée nationale.
Mais la transhumance au sein des partis congolais n’est pas nouvelle, comme le souligne Trésor Kibangula, analyste politique au Groupe de Recherche pour le Congo. « La transhumance ne date pas d’hier en RDC, elle est inhérente à la vie politique congolaise : au gré des rapports de forces, les acteurs changent souvent de camp.
La menace du président Tshisekedi de dissoudre l’Assemblée nationale a largement contribué à cette inversion des rapports de force caractérisée aujourd’hui par la constitution de cette nouvelle majorité parlementaire pro-Félix Tshisekedi.
De son côté, le FCC réfléchit encore à une stratégie de riposte Il y aura probablement une restructuration organisationnelle de cette plate-forme politique en tant que future force principale politique de l’opposition ».