Le pays de Vladimir Poutine pense que le fils du défunt colonel Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam pourrait jouer le réconciliateur entre les fractions en conflit pour une meilleure transition politique
La Libye est en proie à des violences depuis la disparition tragique du colonel Mouammar Kadhafi, il y’a près de dix ans. Des voix en Libye, en dehors des soutiens traditionnels au défunt colonel, pensent que son fils Seif al-Islam Kadhafi pourrait jouer le réconciliateur entre les différentes parties en conflit.
Et, la Russie s’est dit favorable au retour des Kadhafi sur la scène politique libyenne. Moscou demande aux parties libyennes de les inclure dans le processus de sortie de crise en cours, sous l’égide de l’ONU, a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Virchinine, cité par le média moscovite Sputnik.
Organiser un dialogue national libyen
« Il faut que les différentes forces politiques libyennes participent au Forum de dialogue national libyen, y compris les partisans de l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi », a déclaré M. Virchinine, soulignant :
« Nous partons du fait que la responsabilité principale dans la prise de décisions aussi importantes incombe aux Libyens eux-mêmes », en référence aux élections prévues pour le 24 décembre prochain, fixées comme objectif à atteindre par la médiation onusienne, malgré les graves divisions qui minent le dialogue de Tunis.
« De telles décisions doivent s’inscrire dans le cadre d’un dialogue national à la plus grande échelle possible, avec la participation des forces politiques libyennes, y compris des partisans de l’ancien dirigeant national libyen Mouammar Kadhafi », a-t-il encore soutenu.
L’Algérie aussi s’inscrit dans cette logique
Outre le fait que les propos du diplomate russe sont révélateurs du fragile dialogue inter-libyen en cours, son soutien à une réintégration des Kadhafi et de leurs soutiens dans le jeu politique libyen est une option défendue par de nombreuses voix en Libye et ailleurs.
En tant que pays voisin et avec son principe d’inclusivité, l’Algérie soutient une telle option, visant à réconcilier les Libyens entre eux.
En avril 2015, Alger a d’ailleurs organisé la première réunion inter-libyenne qui avait vu la participation des partisans de l’ancien régime de Tripoli, restés fidèles à M. Kadhafi même après sa mort, bien que cette rencontre n’ait pas pu avoir les prolongements espérés pour une sortie de crise rapide dans ce pays.