Une pétition a été lancée par un groupe d’individus pour dénoncer cette situation. Elle est baptisée : « Je veux MaCNI, I want my IDC.
« Elevons nos voies pour cette cause citoyenne ». C’est le slogan de la campagne de revendication des titres identitaires (Carte nationale d’identité et passeports) que vient de lancer un groupe d’individus.
La plupart de citoyens camerounais peinent à retirer leurs pièces d’identité sans raisons officielles de la part des autorités : « Cela fait déjà un an et demi que j’ai fait la carte nationale d’identité au commissariat de Ngoa-Ekelle. Jusqu’à présent, elle n’est pas encore sortie », regrette un citoyen camerounais.
La Sureté nationale sort du silence
la Délégation Générale de la sureté Nationale s’est exprimé ce vendredi 8 janvier 2021 sur cette situation qui entraine des revendications des cartes d’identités.
En effet, le Délégué général à la sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé a constaté que l’ancien système de production des CNI présentait de nombreuses failles, la principale étant la possibilité d’établir plusieurs cartes pour une même personne. Ce qui ouvrait la porte aux personnes qui pouvaient avoir plusieurs identités pour commettre des gaffes, toucher les salaires des autres ou « naitre de nouveau » etc…
Plus de trois millions de personnes en situation de double identité
D’après le DGSN, il a donc été urgent d’installer un nouveau système qui peut mieux protéger la nationalité camerounaise, ce deuxième système vient résoudre ce principal problème. Car actuellement au Cameroun, plus de trois (03) millions de personnes sont en situation de double voir triple identité.
« Ce qu’il faut noter est que en pareille circonstance seule la première identité est la véritable, mais, ceci pose un grand problème aux détenteurs de double identité qui ont déjà passé une vie avec la seconde identité, il travaillent avec, ont des diplômes avec et de multiples autres avantages avec cette identité-là ».
Les gens restent donc attachés à leurs nouvelles identités et refusent totalement même de parler de l’ancienne qui est reconnue par le système. Il a aussi été mentionné que les anciennes cartes restent valables jusqu’à leurs dates d’expiration, reconnait-il.
Pour rappel, le Cameroun compte 280 postes d’identification et 50 postes mobiles pour une production de 10 mille cartes par jour, bientôt il aura la capacité de 15 mille cartes. Pour les cartes non retirées, elles sont de 245 mille en souffrances dans les commissariats.
La DGSN, reconnaît néanmoins qu’il y a encore quelques soucis techniques et des lenteurs dans les livraisons du matériels ce qui peut ralentir le processus de production.