Dans sa décision rendue jeudi 7 janvier, l’institution explique qu’elle ne peut se substituer aux députés représentant le peuple, toucher ou modifier le contenu de lois déjà jugées conformes.
Au Bénin, l’opposition continue dans sa campagne contre les parrainages que seule la majorité au pouvoir est capable de réunir pour l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Elle demande de faire sauter ce « verrou » pour que la compétition soit véritablement ouverte.
Alors qu’elle comptait sur la Cour constitutionnelle, celle-ci s’est déclarée hier jeudi « incompétente ». Dans sa décision rendue jeudi 7 janvier, l’institution explique qu’elle ne peut se substituer aux députés représentant le peuple, toucher ou modifier le contenu de lois déjà jugées conformes.
Un argument qui ne convainc pas les partis d’opposition qui se disent déçus, mais pas étonné. Selon l’opposition, ce Parlement issu des élections législatives non inclusives de 2019 ne représente pas tout le peuple. Bien que cette décision de la Cour soit sans appel, une solution politique est encore possible, croient mordicus certains observateurs.
En tournée dans le nord du pays, le chef de l’État béninois, a déclaré ce jeudi : « Les démocrates auront le parrainage nécessaire s’ils décident d’aller aux élections ».
Plusieurs recours déposés
Une déclaration qui ne rassure personne puisque Patrice Talon n’a pas dit comment. Un de ses supporters assure qu’il n’y aura pas de candidature unique, ajoutant que le président de la République n’a besoin que de 16 parrainages sur plus de 150.
Jeudi 24 décembre 2020, plusieurs recours déposés contre le parrainage. Le premier requérant estime que l’article 44 de la « nouvelle constitution » sur le parrainage est inapplicable et que l’article 132 du code électoral est inconstitutionnel.
Quant à Armand Bognon, il demande à la Cour de déclarer contraire à la Constitution les articles 44, 45 et 132 du code électoral. Selon lui, ces disposions violent la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples.