Agé de 71 ans, il a affirmé à la présidence de l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité qu’il était « disponible pour un second mandat comme secrétaire général des Nations unies », a déclaré lundi son porte-parole, Stéphane Dujarricle.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a annoncé aux Nations unies sa candidature à un second mandat de cinq ans pour la période 2022-2026, a annoncé lundi 11 janvier son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Agé de 71 ans, il a affirmé à la présidence de l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité qu’il était « disponible pour un second mandat comme secrétaire général des Nations unies, si telle est la volonté de leurs Etats membres », a déclaré lundi son porte-parole, Stéphane Dujarricle.
Selon des diplomates, Antonio Guterres a fait part vendredi aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de son souhait de rempiler pour un deuxième mandat. Cette position a été exprimée auprès de la Chine, des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de la Russie, lors d’un déjeuner organisé au sein de sa mission par l’ambassadeur chinois auprès des Nations unies, Zhang Jun.
Soutien tous azimuts
Le mandat actuel de l’ancien Premier ministre portugais s’achève fin décembre. Il revient maintenant à l’Assemblée générale de l’ONU de confirmer formellement dans l’année sa prolongation pour un nouveau et dernier mandat de cinq ans.
En attendant, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, Russie, France et Royaume-Uni), le soutiennent. Lors d’un entretien, le Premier ministre britannique Boris Johnson l’a même « chaleureusement félicité » pour sa décision, en saluant « le succès de son premier mandat », selon un communiqué de Downing Street.
Il fait « un travail fantastique » et « ce serait une erreur de le remplacer juste pour des raisons symboliques », à savoir nommer une femme pour la première fois de l’histoire de l’ONU, indique sous couvert d’anonymat un ambassadeur d’un pays membre du Conseil de sécurité.
« Il est très réfléchi dans son analyse » et « dans la manière dont il plaide pour de nouvelles solutions aux nouveaux problèmes, le changement climatique, l’inégalité socio-économique croissante, l’égalité des sexes », estime ce diplomate.
Adepte de la diplomatie des coulisses
Avec un solide parcours onusien comme Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (2005-2015), Antonio Guterres, adepte de la diplomatie des coulisses, ne présente cependant pas comme secrétaire général de bilan fructueux dans la résolution des conflits depuis son entrée en fonctions en 2017.
Il n’a pu par exemple empêcher un génocide en Birmanie, et la Syrie ainsi que le Yémen sont toujours déchirés par la guerre.
Loué par nombre d’Etats, son image pâtit en outre de critiques de diplomates et d’ONG qui le trouvent trop frileux sur la défense des droits humains. Lui s’en défend, assurant aborder le sujet lors de réunions internationales davantage que certains dirigeants dits démocrates.