Les éléments de la CPC armée ont tiré sur un véhicule de la Minusca alors qu’il était en patrouille à la sortie nord de la capitale.
Bangui, la capitale centrafricaine, a été attaquée mercredi par les rebelles de la CPC (Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Les éléments de la coalition armée ont tiré sur un véhicule de la Minusca alors qu’il était en patrouille à la sortie nord de la capitale. De même que des hommes armés ont tenté de passer le pont de PK9 à l’entrée ouest de Bangui.
Ces combats ont fait au moins 30 morts parmi les assaillants selon le Premier ministre. Du côté de la Minusca, l’on déplore la perte d’un Casque bleu : « Ils sont en train d’essayer d’affamer les populations, ils ont créé un drame humanitaire. Donc nous, notre stratégie c’est de faire front à Bangui comme ailleurs, nous l’avons fait dans d’autres zones. Et nous continuerons à le faire tout en poursuivant les efforts de paix avec tous les acteurs concernés. Juste après les élections, il y a eu un appel aux groupes armés pour qu’ils cessent d’être violents et respectent leurs engagements de l’accord de paix. Cette stratégie est la bonne. La leur est inacceptable. », dénonce Vladimir Monteiro, le porte-parole de la Minusca à Bangui.
Un contexte d’aggravation de la situation sécuritaire
Médecins sans frontières (MSF) s’est également exprimé au sujet de ces attaques. L’ONG dénonce un contexte d’aggravation de la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays. L’organisation demande à tous les groupes armés au respect des structures sanitaires, ambulances, personnels médicaux et patients.
« Il semblerait que les rebelles soient en capacité plus importante que ce que l’on ait pu penser initialement. Ou à tout le moins qu’ils sachent jouer de leur connaissance du terrain et de leur expérience du combat en République centrafricaine pour contourner les forces officielles ou bilatérales. On a déjà constaté, par exemple, à Damara et Boali que les rebelles avaient su utiliser les routes de transhumance pour prendre à revers les forces bilatérales qui appuient le gouvernement centrafricain.», analyse Hans de Marie Heungoup, chercheur pour l’International Crisis Group.