La banque allemande est le plus important créancier de la Trump Organization.
Après l’assaut contre le Capitole, Deutsche Bank a décidé de ne plus faire affaire à l’avenir avec Donald Trump, ni avec ses entreprises, rapporte le New York Times.
L’établissement financier s’inscrit ainsi dans le sillage de nombreuses entreprises qui ont décidé de ne plus avoir de liens financiers avec le président américain sortant, accusé par certains d’avoir incité ses soutiens à partir à l’assaut du Congrès le 6 janvier.
La dirigeante de la filiale américaine de la banque, Christiana Riley, avait sévèrement condamné cette attaque sur le réseau professionnel LinkedIn la semaine dernière, dénonçant «un jour sombre pour l’Amérique et (sa) démocratie».
«La violence n’a pas sa place dans notre société et les scènes qui se sont déroulées sont une honte pour la nation tout entière».
Une histoire floue entre Trump et Deutsche Bank
Deutsche Bank, qui est le plus grand créancier de la Trump Organization, le conglomérat du président, actuellement dirigé par ses deux fils, ne devrait toutefois pas complètement couper les ponts avec le locataire de la Maison Blanche, puisqu’il lui doit encore environ 340 millions de dollars (279,67 millions d’euros) de prêts en cours accordés. Ces prêts concerneraient un terrain de golf à Miami et des hôtels à Washington et Chicago.
Grand créancier de la Trump Organization
Deutsche Bank a une histoire compliquée avec le président en exercice. L’établissement allemand est l’une des seules grandes banques occidentales à avoir continué à prêter de l’argent à l’empire de Donald Trump après la mise en faillite de plusieurs de ses casinos dans les années 1990.
Ce rôle lui vaut d’être au centre de nombreuses enquêtes aux États-Unis. La banque a notamment été sollicitée à plusieurs reprises pour fournir des documents, dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de collusion entre la campagne du milliardaire américain et la Russie par exemple, ou sur des prêts liés à l’entreprise immobilière de la famille de Jared Kushner.