Le président du Conseil souverain promet d’utiliser tous les moyens pour défendre et protéger le territoire soudanais.
Ce mercredi, le chef du Conseil souverain soudanais, le général al-Burhan, s’est déplacé pour le village attaqué en début de semaine par des miliciens éthiopien : « Nous avons été patients et silencieux pendant 25 ans, mais tout a une fin », a déclaré le président du Conseil souverain. Pointant le doigt vers la frontière pour encourager son entourage.
A l’en croire, « tous les moyens seront utilisés pour défendre et protéger le territoire soudanais ». Le chef de la transition a par ailleurs annoncé que le Soudan ne rendrait pas les terres récupérées depuis deux mois. Le général al-Burhan a présenté ses condoléances aux familles, avant de faire l’éloge de l’armée nationale.
Khartoum cherche également à rallier la communauté internationale. Mercredi toujours, Moaz Tango a tenu une visioconférence avec les diplomates en poste au Soudan. Le chef de la Commission nationale des frontières a accusé Addis-Abeba d’avoir manqué à ses obligations sur les accords passés.
Regain de tension
Au moins 80 personnes ont été tuées mardi 12 janvier en Éthiopie. Le drame s’est produit lors d’une nouvelle attaque dans l’ouest du pays, dans la région du Benishangul-Gumuz. Dans cette zone, située à la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan, plusieurs massacres ont déjà eu lieu ces derniers mois.
« Nous avons reçu des informations prouvant que plus de 80 civils ont été tués le 12 janvier près de Daletti », a expliqué un porte-parole de la Commission éthiopienne des droits de l’Homme (EHRC) : « L’attaque s’est produite entre 5 heures et 7 heures du matin, avec des victimes âgées de 2 à 45 ans », a ajouté Aaron Maasho.
Une dernière attaque survenue le 23 décembre, dans l’ouest du pays avait fait plus de 200 morts. Elle avait été motivée par des facteurs ethniques selon des dirigeants locaux de l’opposition. L’ouest de l’Éthiopie fait l’objet d’une série meurtrière ces derniers mois.