Les affrontements entre les différents groupes ethniques dans l’Etat du Darfour occidental ont fait 48 morts, selon l’agence de presse soudanaise qui cite le syndicat des médecins.
Les combats dans la capitale de l’Etat, El Geneina, ont commencé samedi après une dispute au cours de laquelle un homme a été poignardé à mort.
Un couvre-feu a été imposé dans tout l’État et le Premier ministre Abdalla Hamdok a envoyé une délégation pour enquêter.
Un conflit au Darfour qui a débuté en 2003 a forcé des millions de personnes à fuir et, malgré un processus de paix, les tensions demeurent.
Les violences de samedi surviennent moins de trois semaines après que les soldats de la paix des Nations unies et de l’Union africaine aient remis la sécurité aux autorités de Khartoum après 13 ans de présence sur place, rapporte l’émission Youssef Taha de la BBC.
Des affrontements similaires à El Geneina l’année dernière, qui ont vu des éleveurs arabes se battre avec des groupes non arabes, ont fait des centaines de victimes.
Les derniers combats, qui ont également fait près de 100 blessés, se sont déroulés dans un camp pour personnes déplacées par le conflit du Darfour. Une dispute mortelle entre deux hommes a dégénéré en un combat impliquant des milices armées, rapporte l’agence de presse AFP.
Un accord de paix impliquant la plupart des groupes du Darfour, mais pas tous, a été signé l’année dernière.
Le conflit du Darfour a débuté sous la présidence d’Omar al-Bashir, qui a été renversé en 2019 et est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes de guerre et un génocide présumés dans la région.
La justice pour le peuple du Darfour a été un cri de ralliement essentiel pour les groupes civils qui ont soutenu l’éviction du président après près de trois décennies au pouvoir.
L’Association des professionnels soudanais, qui était à l’avant-garde du mouvement anti-Bachir, a demandé au gouvernement de transition actuel de s’occuper des « groupes armés indisciplinés qui se déplacent librement et terrorisent les civils depuis l’effondrement de l’ancien régime », rapporte l’agence de presse soudanaise.