La décision de la Cour constitutionnelle a été accueillie par des cris de joie de la part des partisans du président.
En Centrafrique, la Cour constitutionnelle a rendu ce lundi 18 janvier, sa décision concernant le scrutin présidentiel du 27 décembre 2020. Après des corrections sur les résultats et des annulations de certains bureaux de vote, elle confirme la réélection du président Touadéra dès le 1er tour.
Le chef de l’Etat enregistre 53,16% des voix, contre 21,69% pour Anicet Georges Dologuélé. La décision de la Cour constitutionnelle a été accueillie par des applaudissements de la part des partisans du président. Ils étaient venus nombreux aujourd’hui à la Cour.
Cette annonce vient mettre fin à un suspense de trois semaines dans un contexte politique et sécuritaire difficile. Quatre requêtes en annulation pour redressement des résultats avaient été déposées.
Durant deux heures, Danièle Darlan, la présidente de la Cour constitutionnelle, a procédé à la lecture du verdict reprenant les différents recours déposés par l’opposition. Elle qui demandait l’annulation du scrutin en s’appuyant sur des irrégularités, des fraudes observées lors du scrutin.
La plupart des requêtes rejetées
La Cour constitutionnelle a rejeté la plupart des requêtes de l’opposition invoquant un manque de preuves. La présidente a cependant jugé que dans plusieurs circonscriptions, il y avait eu des irrégularités et a annulé le scrutin présidentiel et législatif. C’est le cas dans les villes comme Bambari, Bouar…
Finalement, la Cour a estimé que ces irrégularités n’étaient pas importantes pour influencer le résultat. L’écart entre les deux premiers candidats étant trop important : 53,16% pour le président sortant Faustin-Archange Touadéra, 21,69% pour son rival, Anicet-Georges Dologuélé.
Pour mémoire, la présidentielle s’est tenue dans un contexte sécuritaire tendu. Souvenons-nous qu’à peine deux semaines avant le premier tour, six groupes armés ont formé une coalition dans le but d’empêcher ces élections.
Le jour de l’élection, la moitié de la population n’a pas pu accomplir leur devoir civique. La preuve, la Cour a modifié le taux de participation annoncé à plus de 76% par l’autorité électorale, elle l’a revu à près de 35%.