Les démocrates ont décidé mercredi de déposer leur résolution à l’examen par la Chambre des représentants pour tenter de destituer le président américain Donald Trump.
A une semaine de l’investiture du président élu démocrate Joe Biden, la procédure de destitution de Donald Trump va de nouveau commencer à la Chambre des représentants qui est présidée par la démocrate Nancy Pelosi. Le Vice-président
américain Mike Pince ayant refusé mardi d’invoquer le 25e amendement de la Constitution du pays pour démettre le président Donald Trump, les Démocrates ont décidé de soumettre mercredi une deuxième procédure de destitution- une résolution d’impeachment- contre le président sortant américain Trump.
Répondant à la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, Mike Pence a dit « qu’un tel acte n’est pas dans le meilleur intérêt de notre nation ni ne correspond à la Constitution».
Incitation à l’insurrection
Dans un communiqué, la présidente de la Chambre a indiqué que «la menace que représente ce président pour l’Amérique est urgente, notre action le sera également». Pour Mike Pince «D’après notre Constitution, le 25e amendement n’est pas un moyen de punition ou d’usurpation. L’appliquer ainsi créerait une terrible jurisprudence. Chaque américain a été choqué et attristé par l’attaque contre le Capitole la semaine dernière», a-t-il ajouté.
Mike Pence rappelle dans sa lettre, qu’il ne reste que quelques jours avant le départ de Donald Trump de la Maison-Blanche, prévu le 20 janvier 2021. Le 25e amendement de la Constitution américaine consiste pour le vice-président et les principaux ministres à constater l’inaptitude du président à exercer sa fonction.
Mike Pince est clair: «La semaine dernière, je n’ai pas cédé à la pression pour exercer mon pouvoir au-delà de mon autorité constitutionnelle afin de déterminer le résultat de l’élection, et je ne céderai pas maintenant à la tentative de la Chambre des représentants de jouer à des jeux politiques à un moment si grave», écrit-il.
Des observateurs du paysage politique américain font remarquer que la Chambre des représentants devrait voter cette semaine en faveur d’une mise en accusation du président Donald Trump, jugé responsable des violences survenues mercredi dernier au Capitole. Le texte de la résolution accuse le président américain d’avoir «incité une insurrection» en appelant ses soutiens à manifester le 6 janvier dernier pour contester le vote du Congrès entérinant l’élection de Joe Biden.
La démocratie américaine en danger
La résolution souligne qu’«il a volontairement fait des déclarations qui ont encouragé des actions contraires à la loi, comme si vous ne vous battez pas à fond, vous n’aurez.,plus de pays». La rédaction de cette résolution a été faite par deux élus démocrates.
Les élus Ted Lieu et David Cicilline, qui, confinés dans le même bureau lors des violences, avaient été témoins du chaos encouragé par Donald Trump. Une autre action parallèle des démocrates pour évincer Donald Trump est celle de faire adopter à l’unanimité une résolution demandant au vice-président Mike Pence de démettre Donald Trump de ses fonctions.
Alors que des républicains s’opposent à l’adoption à l’unanimité de cette résolution, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi affirme que «la complicité des républicains «met en danger l’Amérique, sape notre démocratie et cela doit cesser». L’acte d’accusation sera soumis à un vote en séance plénière cette semaine.
Soutenu par un vaste nombre de démocrates à la Chambre, cet acte devrait être adopté. Ensuite, il reviendra au Sénat, dont la session formelle ne rouvrira pas avant le 19 janvier prochain de voter cette résolution pour ensuite déclencher un procès de destitution contre Donald Trump. Ce ne sera pas une partie facile. Car il faudrait que 17 sénateurs
républicains votent contre le président Trimp. Le chef du groupe démocrate à la Chambre des représentants, Steny Hoyer, avait déclaré que le vote sur la procédure de destitution pourrait avoir lieu dès mercredi. Selon le site Politico, au moins .218 démocrates soutiennent la résolution sur l’impedchment, ce qui-suffit à son adoption.
La Nouvelle Expression