Des personnalités de l’opposition, chefs de partis et anciens responsables politiques, ont créé le 13 janvier dernier un Front anti-Patrice Talon.
A moins de trois mois de la présidentielle au Bénin, une précampagne électorale s’est ouverte avec l’annonce de la candidature du président Patrice Talon à un second mandat. Il fera face à une coalition de l’opposition qui vient de créer un « Front commun » pour le destituer.
Mais cela n’inquiète guère Patrice Talon : « … Ce que les Béninois doivent défendre désormais avec acharnement, c’est trois choses : la démocratie, nos libertés et la bonne gouvernance… », soutient le président Talon, lui qui affirme: « Je serai candidat au nom de la bonne gouvernance ».
Front commun de l’opposition
Des personnalités de l’opposition, chefs de partis et anciens responsables politiques, ont créé le 13 janvier dernier, une coalition pour peser face au président Patrice Talon.
Parmi eux, l’homme d’affaire Sébastien Ajavon, arrivé troisième à la dernière présidentielle et condamné en 2018, à 20 ans de prison pour trafic de drogue. Cette condamnation a été jugée illégale par la Cour africaine des droits de l’Homme, saisie par l’opposant en exil à Paris, mais le Bénin refuse de l’annuler.
La coalition dénommée « Front pour la restauration de la démocratie » est menée par Joël Aïvo, un universitaire entré en politique ces derniers mois et candidat déclaré à l’élection présidentielle, prévue le 11 avril.
Néanmoins, le nouveau regroupement politique n’inquiète pas la mouvance présidentielle. C’est d’ailleurs ce qui est souhaité, estime Orden Alladatin de l’Union progressiste, président de la commission des lois à l’Assemblée nationale et proche du président Patrice Talon.
« Au Bénin, si vous n’êtes pas représentatif sur le plan national, vous ne pouvez pas compter », a déclaré Orden Alladatin.
Candidat au nom de la bonne gouvernance
Élu en 2006, son mandat s’achève dans moins de trois mois et l’élection présidentielle est programmée par la Commission électorale autonome le 11 avril prochain.
Ce scrutin, pour lequel il est exigé des parrainages d’élus qui pourraient manquer cruellement à d’éventuels opposants, est prévu le 11 avril prochain.
Faute de députés et d’élus locaux issus de ses rangs, l’opposition, en effet, dénonce un verrouillage qui ne permet qu’au seul président Patrice Talon d’obtenir lesdits parrainages.