Trois ans après l’investiture de l’ancien international de football, la situation reste très difficile pour la majorité des Libériens.
Cela fait trois ans ce vendredi 22 janvier que George Weah est devenu président du Libéria. Aujourd’hui âgé de 54 ans, à l’ancien international de football avait suscité des espoirs immenses en accédant au pouvoir en janvier 2018. Notamment avec son programme pour les pauvres et sa promesse d’une politique prenant en compte les besoins de la jeunesse.
Trois ans plus tard, la situation reste très difficile pour la majorité des Libériens. Sur le plan sanitaire, le nombre de personnes infectées par la pandémie de Covid-19 est très bas. Cependant les mesures de confinement et l’absence de touristes ont contribué à une contraction de l’activité économique en 2020.
En janvier 2020, des manifestations importantes avaient été organisées pour dénoncer le manque de résultats du chef de l’Etat. Parmi les réalisations à mettre à son actif : la gratuité de l’université publique, des constructions de routes et des travaux de rénovations de certains bidonvilles. Des projets cependant entachés par des soupçons de corruption et de fraude.
Sur le plan politique, les résultats définitifs du scrutin du 8 décembre n’ont toujours pas été publiés. Des sénatoriales couplées à un référendum modifiant la Constitution. Selon les résultats partiels, le parti au pouvoir a perdu des sénateurs et le non au référendum est majoritaire.
Une réduction du mandat présidentiel
Le texte envisageait entre autres, une réduction du mandat présidentiel. Les opposants redoutaient qu’avec cette réforme, George Weah ait l’opportunité de briguer un jour un troisième mandat.
« Il y a environ un an, nous avons élu un gouvernement dans l’espoir que nos vies seraient transformées sur le plan économique. Mais le plus souvent, ce que nous entendons, c’est le côté négatif de la gouvernance, les défis économiques… la corruption, les abus de pouvoir, les fraudes, le gaspillage », regrettait sur une radio locale, un responsable du Conseil des églises du Liberia.
Le Parti de l’unification du peuple, une formation de l’opposition, ajoutait : « A la fin de votre première année au pouvoir, notre peuple (…) a faim ; l’équation du pain (…) devient de plus en plus complexe. Une économie peu performante n’est pas un bon signe pour la paix et la sécurité ; quand les gens ont faim, ils sont très certainement en colère ; le Liberia est en colère parce que son peuple a faim. »