Mercredi soir, le bureau du président tunisien Kais Saied a démenti les affirmations selon lesquelles il aurait tenu des propos antisémites cette semaine alors qu’il tentait de calmer un groupe de jeunes manifestants après des jours de troubles – dénonçant la « propagation de fausses informations » et affirmant qu’il s’agissait d’une « calomnie ».
Cette réfutation publique faisait suite à une déclaration publiée par la Conférence des rabbins européens et relayée par les médias israéliens mardi – alléguant que le Kais avait accusé les Juifs d’être responsables « de l’instabilité du pays », car ils affirmaient que ce discours « constitue une menace immédiate pour l’intégrité physique et morale des citoyens juifs tunisiens » et demandaient au chef de l’État de se rétracter.
Comme Saied était allé parler directement avec les jeunes après une vague de vandalisme et de pillage dans plusieurs townships en dehors de la capitale Tunis, son bureau a affirmé : « Le président n’a mentionné aucune religion et il n’y avait aucun motif raisonnable pour traiter la question de la religion dans le contexte des protestations ».
L’administration a également déclaré que le président avait parlé avec le grand rabbin de Tunisie pour le rassurer sur le fait que les quelque 1 500 Juifs de Tunisie – principalement sur l’île de Djerba – bénéficient « de la sollicitude et de la protection de l’État tunisien, comme tous les autres citoyens ».