Selon les députés du FCC, l’appartenance politique à la majorité ou à l’opposition se détermine une fois, en début de législature.
En République démocratique du Congo (RDC), les députés de la coalition pro-Kabila FCC ont quitté le Palais du Peuple le vendredi 22 janvier en menaçant de ne pas y revenir. Ils reprochent au bureau provisoire de l’Assemblée nationale d’outrepasser ses attributions. Une critique qui repose sur la motion de censure déposée hier contre le gouvernement de Sylvestre Ilunga.
Reproche qui porte également sur la procédure lancée en vue de reconfigurer politiquement l’Assemblée et de définir l’appartenance des députés à la majorité ou à l’opposition.
Selon les députés du FCC, l’appartenance politique à la majorité ou à l’opposition se détermine une fois, en début de législature. C’est en tout cas ce que dit le règlement de l’Assemblée nationale… Or, après les législatives de 2018, la coalition pro-Kabila s’était vue reconnaître une majorité absolue…
À présent, les partisans de l’Union sacrée disent avoir enlevé cette majorité au FCC. Cependant cette majorité ne s’avère pas si facile à trouver. Le président du bureau provisoire de l’Assemblée a annoncé ce vendredi que des formulaires devaient être remplis par chaque député. Ces élus de la nation ont jusqu’à ce samedi pour dire à quel parti et à quel camp politique ils appartiennent.
Les partis proches de Moïse Katumbi
Un mécanisme qui dévoile le niveau de tensions au sein des partis politiques et des groupes parlementaires. Ceux-ci n’arrivent pas à s’entendre sur cette question d’adhésion à l’Union sacrée, et pas que dans les rangs du FCC.
Vendredi soir, il y avait aussi un doute au sein des partis proches de l’ancien gouverneur Moïse Katumbi et de l’ex-vice-président Jean-Pierre Bemba. Alors que des négociations continuent entre les deux opposants et le président Tshisekedi.
Il faut rappeler que le budget de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale s’élève à 12 millions de dollars. Un montant qui choque les députés pro-Kabila, des membres de la société civile et même de l’opposition.