370 jeunes recrues somaliennes, âgées de 20 à 30 ans, avaient été discrètement envoyées au Tigré et tuées dans les combats.
Des centaines de familles somaliennes sont mécontentes de leur gouvernement. Jeudi 21 janvier, des mères ont demandé que le pouvoir donne des explications sur le sort de plusieurs centaines de soldats somaliens disparus.
En effet, lundi, un ancien chef adjoint de l’Agence des renseignements, Abdisalam Guled, a affirmé que 370 jeunes recrues somaliennes, âgées de 20 à 30 ans et formées en Erythrée, avaient été discrètement envoyées au Tigré et tuées dans les combats.
Sans apporter de preuve matérielle, il a clairement cité des sources militaires éthiopiennes. Des familles, n’ayant plus de nouvelles de leurs enfants, ont saisi les politiques. Le Comité parlementaire des Affaires étrangères a adressé une correspondante au président Farmajo. Dans la missive, il demande des explications, réclame la publication des noms des soldats formés en Erythrée et leur retour à Magodiscio.
Mardi, le ministre de l’Information, Osman Abubakar Dubbe, a démenti l’engagement de ces Somaliens dans le conflit éthiopien. Dénonçant des « rapports fabriqués de toutes pièces, destinés à détourner l’attention ».
Un attentat à la bombe
Le scandale n’en restera peut-être pas là, tant que les familles n’ont pas de nouvelles de leurs enfants. En attendant, il pourrait s’agir d’une preuve supplémentaire que la guerre au Tigré est devenue une crise régionale.
Notons que ce samedi, un attentat à la bombe en bordure de route visant une voiture appartenant à Muhudin Hassan Afrah, un ancien député somalien, a tué au moins quatre soldats à Mogadiscio.
Selon le média somalien Garowe Online, Afrah lui-même a été blessé dans l’explosion dans le district de Shibis à Mogadiscio. Les agents des forces de l’ordre sont arrivés sur les lieux et ont ouvert une enquête sur l’incident. Aucun groupe n’a encore revendiqué la responsabilité de l’attaque. Mais certains rapports suggèrent que l’explosion a été planifiée par des militants d’Al-Shabaab.