Les réponses immunitaires développées après l’injection du principal candidat-vaccin anti-Covid se révèlent inférieures à celles des patients ayant contracté le coronavirus.
L’institut Pasteur a annoncé lundi 25 janvier qu’il arrêtait le développement de son principal projet de vaccin contre le Covid-19 avec le laboratoire américain Merck. Car les premiers essais ont montré qu’il était moins efficace qu’espéré.
Essais infructueux
La décision de l’institut Pasteur intervient au bout de plusieurs mois d’essais de son vaccin sur l’humain. « Les réponses immunitaires induites se sont avérées inférieures à celles observées chez les personnes guéries d’une infection naturelle ainsi qu’à celles observées avec les vaccins autorisés », a expliqué l’institut. Il utilisait comme base pour son vaccin celui contre la rougeole, adapté pour combattre le Covid-19.
D’autres instituts à la manœuvre
Pour le concevoir et le distribuer, l’institut de recherche français s’était allié au laboratoire pharmaceutique MSD (nom du groupe américain Merck hors des Etats-Unis et du Canada). Les essais de phase 1 (le premier stade des essais sur l’humain) avaient commencé en août dernier. L’institut Pasteur a précisé qu’il poursuivait ses travaux sur d’autres projets de vaccin contre le Covid, à un stade toutefois préliminaire.
« Le premier, administrable par voie nasale, est développé avec la société de biotechnologie TheraVectys, issue de l’institut Pasteur et spécialisée dans la mise au point de vaccins. Le second est un candidat vaccin à ADN », a indiqué l’institut.
Ces deux projets sont aujourd’hui en phase préclinique, c’est-à-dire qu’aucun essai n’a encore été mené sur des humains. Cet arrêt « ne remet pas non plus en cause la poursuite des autres projets de recherche vaccinale menés en partenariat avec Themis/Merck-MSD », basés sur le vaccin contre la rougeole, précise l’institut. Des recherches sont en cours pour utiliser cette technologie contre d’autres maladies infectieuses, comme la fièvre de Lassa et le chikungunya.