Ce proche de l’ancien président Joseph Kabila avait fait l’objet d’une motion de censure largement adoptée par l’Assemblée nationale mercredi : 367 voix sur 377 votants.
Comme prévu, le Premier ministre Sylvestre Ilunga a remis sa démission 24h après sa destitution par l’Assemblée nationale. Ce proche de l’ex-président Joseph Kabila «dit avoir tiré les conséquences de l’évolution de la situation politique actuelle», a déclaré à l’AFP un porte-parole de la présidence, Giscard Kusema.
Le désormais ancien Premier ministre et son gouvernement avaient fait l’objet d’une motion de censure largement adoptée par l’Assemblée nationale mercredi : 367 voix sur 377 votants). Selon les députés qui soutenaient cette motion, le gouvernement du pro-Kabila Sylvestre Ilunga était « incompétent ». En plus de n’avoir « pas tenu ses promesses », notamment dans le secteur de la sécurité.
Ces élus de la nation évoquaient aussi « les massacres qui continuent dans l’est du pays ». Mais aussi la présence d’armées étrangères sur le territoire congolais ou encore l’insécurité croissante dans les villes. Enfin, ces parlementaires dénonçaient le manque d’équité dans la justice, le maintien « des anti-valeurs » et surtout la corruption.
Absent à l’Assemblée nationale mercredi, le Premier ministre Sylvestre Ilunga avait écrit une communication qui n’a finalement pas été lue.
Sa défense
Dans son adresse, le Premier ministre proche de Joseph Kabila rappelle que son gouvernement n’est entré en fonction que neuf mois après l’accession du président Tshisekedi à la magistrature suprême. Que les caisses de l’État étaient alors pratiquement vides, les réserves de change érodées.
Le futur ex-Premier ministre plaide même pour une responsabilité partagée. Voire prépondérante du chef de l’État. Il rappelle que la quasi-totalité des conseils des ministres ont été présidés par Félix Tshisekedi : « Ses orientations ont été coulées par la suite sous forme de décisions du conseil », disait-il.