Les défenseurs de la santé sexuelle et reproductive en Afrique ont accueilli avec satisfaction la nouvelle selon laquelle le président américain Joe Biden a annulé l’interdiction de verser des fonds fédéraux aux groupes d’aide internationale qui pratiquent des avortements ou en informent le public.
Certaines cliniques de santé sexuelle en Afrique ont été contraintes de fermer après 2017 lorsque le président américain Donald Trump a coupé les fonds aux organisations qui fournissent des services de contraception et d’avortement sans risque.
Nelly Munyasia, directrice du Reproductive Health Network Kenya, a déclaré que ce que l’on appelle la « règle du bâillon mondial » avait rendu difficile pour son organisation d’offrir de l’aide aux femmes au cours des dernières années.
« Les femmes et les filles sont mortes en conséquence directe de la règle du bâillon – celles qui ne pouvaient plus bénéficier d’un dépistage du VIH et du cancer, ou qui, sans contraception et sans soins de santé reproductive, ont eu recours à des avortements dangereux. L’abrogation sauvera des vies et elle devrait être permanente », a-t-elle déclaré à la BBC.
Moses Mulumba, du Centre pour la santé, les droits de l’homme et le développement en Ouganda, a déclaré que cette règle démontrait les conséquences des décisions politiques répressives d’autres pays et la façon dont elles affectent les populations des pays à faible et moyen revenu.
« En raison de la règle du bâillon mondial, mon organisation… a dû mettre fin à notre travail à mi-chemin d’un projet de quatre ans financé par l’USAid sur la défense d’une meilleure santé, malgré les progrès et nos bonnes performances dans le cadre du projet », a-t-il déclaré à la BBC.
Son abrogation permettra à davantage de femmes de bénéficier de soins de santé génésique essentiels, notamment de contraceptifs, mais aussi de dépistage du VIH et du cancer et d’autres services vitaux.