Le chef de l’Etat somalien a convoqué une réunion avec tous les chefs des Etats fédérés. Elle commence dès ce lundi 1er février et s’achève mercredi dans le centre du pays.
En Somalie, le doute plane sur l’élection présidentielle alors que le chef de l’Etat arrive à la fin de son mandat le 8 février. Si le scrutin est incertain, c’est parce que les Etats fédéraux somaliens reprochent à Mohamed Farmajo d’avoir mis des proches au sein du comité électoral.
Pour sortir de l’impasse, le président somalien a convoqué une réunion avec tous les chefs des Etats fédérés. Elle commence dès ce lundi 1er février et s’achève mercredi dans le centre du pays. Mohamed Farmajo a également annoncé qu’il s’exprimerait vendredi devant les deux chambres du Parlement.
Ces promesses ont été faites après une grande réunion samedi avec diplomates, représentants de l’ONU et des institutions internationales. Mais spécialement après cinq semaines de pression diplomatique.
En effet, depuis la mi-décembre 2020, les Nations unies, l’IGAD, l’Union européenne, Etats-Unis. Ainsi qu’une quinzaine de pays incitent, ensemble, le chef de l’Etat à dialogue avec ses détracteurs politiques.
Les manœuvres du président Farmajo
Dans des communiqués de plus en plus virulents, la communauté internationale a réitéré son inquiétude. Mais surtout rappelé qu’il était impossible de sortir de l’accord du 17 septembre, signé par tous et censé indiquer le déroulé des élections : « On ne peut pas le renégocier, ou créer un processus parallèle », avaient évoqué les acteurs internationaux.
Un sous-entendu aux manœuvres du président Farmajo, qui avait nommé des proches dans le comité électoral. Mais également déployé l’armée dans son fief du Gedo, à la frontière kényane. Ces décisions avaient provoqué le courroux des Etats fédéraux dont certains menaçaient clairement de ne pas participer au scrutin.
Désormais, on attend l’issue de ces négociations de dernière minute. C’est une course contre la morte car aller au-delà du 8 février « pourrait amener une situation politique imprévisible » selon le représentant de l’ONU James Swan.