Selon les résultats provisoires publiés lundi 1er février par le Centre gabonais des élections, le PDG a obtenu 45 sièges sur 52 à pourvoir.
Le Parti démocratique gabonais (PDG), le parti au pouvoir depuis 52 ans, a gagné les élections sénatoriales de samedi dernier. Selon les résultats provisoires publiés lundi 1er février par le Centre gabonais des élections (CGE), le parti d’Ali Bongo a obtenu 45 sièges sur 52 à pourvoir. Mais ces résultats restent à être confirmés par la Cour constitutionnelle.
La victoire du PDG n’est pas étonnante. En octobre 2018, une partie de l’opposition avait refusé de participer aux élections locales qui avaient permis de choisir les conseillers municipaux et départementaux. Or ce sont ces grands électeurs qui sont, à leur tour, chargés de voter les sénateurs au suffrage universel indirect.
Durant le scrutin de samedi dernier, il y avait 52 sièges à pourvoir. Le PDG en a remporté 45. Il est également bien parti pour gagner les deux sièges qui restent en ballotage. Et pour lesquels le second tour est prévu dans un mois.
Derrière le parti présidentiel, Les Démocrates, parti de l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama, devenu opposant, sera la 2e force au Sénat. Il a remporté trois sièges de sénateurs. Deux autres partis obtiennent chacun un sénateur.
La nouvelle constitution
Le parlement gabonais a adopté, en décembre dernier, la nouvelle Constitution. Sur 229 votants, 204 ont voté pour, 25 contre. Parmi les dispositions révisées qui font grincer les dents, il y a l’article 13 sur l’intérim du président de la République en cas de vacance du pouvoir. Autrefois, cette prérogative était dévolue uniquement au président du Sénat. Dorénavant, l’intérim du chef de l’Etat sera simultanément assuré par le président du Sénat, celui de l’Assemblée nationale et le ministre de la Défense.
La nouvelle constitution prend désormais en compte le concept «d’indisponibilité temporaire». Il avait évoqué pour la première fois il y a deux ans, quand le chef de l’Etat Ali Bongo avait été victime d’un accident vasculaire cérébral. La Cour constitutionnelle n’avait pas déclaré la vacance du pouvoir.