Après une année 2020 marquée par la récession, l’on devrait enregistrer un redressement modéré cette année.
La Banque mondiale a publié il y a quelques jours son rapport sur les perspectives économiques 2021. Pour ce qui est de l’Afrique subsaharienne, l’on devrait enregistrer un redressement modéré cette année avec un taux de croissance de 2 ,7%.
« La reprise de la consommation et de l’investissement privés pourrait être plus lente que prévu antérieurement, mais les exportations devraient s’accélérer progressivement, à la faveur de la relance des activités des principaux partenaires commerciaux » souligne l’institution de Bretton Woods.
Les prévisions d’une croissance lente en Afrique subsaharienne apprend-t-on sont dues à la persistance de l’épidémie de COVID-19 dans plusieurs pays, ce qui fait obstacle à la reprise de l’activité économique. D’après les projections, la pandémie qui continue de sévir provoquera une baisse de 0,2 % des revenus par habitant cette année, et mettra les Objectifs de développement durable (ODD) encore moins à la portée de nombreux pays de la région.
Ce renversement de « tendance devrait entraîner le basculement de dizaines de millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté en 2020 et 2021 ». La reprise devrait être légèrement plus soutenue dans les pays exportateurs de produits agricoles, où l’activité sera portée par le niveau élevé des cours mondiaux des denrées agricoles.
Risques
Selon la Banque mondiale, les perspectives pour l’Afrique subsaharienne sont exposées à plusieurs risques de dégradation. La croissance des principaux partenaires commerciaux pourrait être inférieure aux prévisions.
« La distribution à grande échelle d’un vaccin contre la Covid-19 dans la région se heurtera probablement à de nombreux obstacles, notamment les insuffisances des infrastructures de transport et le manque de capacité des systèmes sanitaires. Ces difficultés, encore aggravées par des catastrophes naturelles, comme les récentes inondations qui ont provoqué des dégâts considérables, et l’augmentation de l’insécurité, en particulier dans le Sahel, pourraient retarder la reprise » souligne la Banque mondiale.
Elle affirme que la dette publique a considérablement augmenté dans la région, pour atteindre, selon les estimations, 70 % du PIB en moyenne au cours de l’année écoulée, « ce qui ne fait qu’accroître les préoccupations suscitées par la viabilité de l’endettement dans certains pays ».
D’après les estimations de l’institution de Bretton Woods, les banques pourraient enregistrer üne forte augmentation des prêts improductifs, les entreprises ayant peine à assurer le service de leur dette suite de la chute de leurs recettes. Aussi, les répercussions négatives durables de la pandémie « pourraient ralentir la croissance à long terme en raison de l’ampleur de la dette, qui paralyse l’investissement ».
L’Economie