Ils étaient des centaines à descendre dans la rue pour exiger leur intégration à la fonction publique.
Des diplômés en instance d’intégration à la fonction publique ont exprimé vendredi matin leur colère à N’Djamena. Une dizaine de personnes s’est interposée sur la voie du pont de Walia, brandissant des affiches en signe de colère. Un pneu a également été brulé au milieu de la route.
Léthargie de l’Etat
Les diplômés exigent une meilleure attention de l’État en matière de politique d’emploi. Sur une promesse d’intégration de 20.000 diplômés à la Fonction publique en 2020e, le taux d’effectivité est d’environ 1/3. Dans son discours à la nation du 31 décembre 2020, le président de la République a s’est engagé à respecter sa promesse.
Le marché de l’emploi toujours difficile au Tchad
L’intégration à la fonction publique est gelée depuis 2016 par le gouvernement. Quelques jeunes diplômés sans emploi s’organisent pour créer des petites entreprises pour leur survie. Pendant qu’un groupe de diplômés sans emploi issu des écoles professionnelles et universitaires forme une coalition pour revendiquer leur intégration à la fonction publique, d’autres créent des petites entreprises comme ce salon de coiffure.
« Si vous n’avez pas un handicap, il faut se battre. La fonction publique n’est pas là pour absorber tous ces jeunes qui sont formés chaque année. Il faut créer, le terrain est encore vierge au Tchad » explique Djita Magloire, diplômé de l’institut national de la jeunesse et des sports. La tendance est à l’entreprenariat, seule possibilité d’emploi aux milliers de jeunes chômeurs. Mais, il n’est pas facile d’entreprendre au Tchad en raison de la pression fiscale et du climat des affaires.