Le président de la RDC remplace pour un an le président sud-africain Cyril Ramaphosa au poste de président de l’organisation panafricaine.
C’est officiel. Felix Tshisekedi, le président de la RDC, est le nouveau président de l’Union Africaine (UA). La passation s’est déroulée ce samedi 06 février 2021. C’était lors de l’ouverture du 34e sommet de l’UA, virtuel cette année en raison de la pandémie de Covid-19.
Le chef de l’Etat congolais succède ainsi au président sud-africain Cyril Ramaphosa à la tête de l’organisation. Un mandat important puisqu’il marque le retour de la RDC au sommet de la politique panafricaine. Ceci quasiment 50 ans après que Mobutu Sese Seko ait dirigé l’Organisation de l’Unité Africaine, l’ancêtre de l’Union Africaine, en 1968.
Le programme du président congolais pour l’UA est ambitieux. Il repose sur neuf « piliers », notamment lutter contre le Covid-19, dont la deuxième vague frappe le continent plus fort que la première. Mais aussi promouvoir une Afrique « responsable, consciente de son Histoire, de son potentiel artistique et de la richesse de son patrimoine culturel »; promouvoir la paix et la sécurité; appuyer l’intégration africaine (alors que la RDC a du mal à jouer son rôle au sein de la CEPGL).
Une image écornée
Aussi « accélérer » la construction du barrage Grand Inga (dont on ne voit encore rien et qui est sans cesse retardée par des désaccords entre investisseurs et Kinshasa); promouvoir le développement du « capital humain africain »; lutter contre les violences basées sur le genre et pour la parité dans les instances africaines de décision; promouvoir l’Etat de droit; soutenir la lutte contre le changement climatique.
C’est en vue d’accéder à la présidence de l’UA qui a amené Félix Tshisekedi à accélérer sa révolution de palais au sein de la coalition qui l’unissait à Joseph Kabila. Il y est parvenu par une série de violations des lois et règlements du Congo. Si le non-respect de l’Etat de droit est courant chez ses pairs africains, le chef de l’Etat congolais souffre de son image d’homme qui ne respecte pas les accords.