Le secrétaire d’État Antony Blinken annoncera lundi que les États-Unis reviendront en tant qu’observateur. Les États-Unis se sont retirés de l’organisme basé à Genève sous l’administration précédente en raison de leur prétendue partialité anti-Israël.
Les États-Unis annonceront cette semaine qu’ils ont l’intention de réintégrer le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, renversant ainsi une autre politique clé de la précédente administration Trump.
L’ancien président s’est retiré de l’organe basé à Genève en raison de ce qu’il considérait comme son parti pris contre le gouvernement israélien.
Parmi les membres figurent également la Chine, Cuba, l’Erythrée, la Russie et le Venezuela, tous accusés de violations des droits de l’homme.
Les États-Unis cherchent à regagner de l’influence
Le secrétaire d’État Antony Blinken annoncera lundi que les États-Unis reviendront en tant qu’observateur, en vue de se présenter aux élections en tant que membre à part entière.
L’Associated Press a rapporté que l’administration Biden a l’intention de chercher à obtenir l’un des trois sièges de membre à part entière – actuellement occupés par l’Autriche, le Danemark et l’Italie – du « groupe des États d’Europe occidentale et autres États » qui sera mis en jeu plus tard dans l’année.
« Nous savons que le Conseil a le potentiel d’être un forum important pour ceux qui luttent contre la tyrannie et l’injustice dans le monde », a déclaré un fonctionnaire du Département d’État américain.
« En étant présents à la table des négociations, nous cherchons à le réformer et à faire en sorte qu’il puisse être à la hauteur de ce potentiel », a ajouté le fonctionnaire.
Comment fonctionne le Conseil des droits de l’homme des Nations unies
L’Assemblée générale des Nations unies, qui compte 193 membres, élira de nouveaux membres au Conseil dans le courant de l’année.
Les membres sont élus pour trois ans et ne peuvent exercer plus de deux mandats consécutifs.
Les candidats sont élus au scrutin secret par groupes géographiques afin d’assurer une représentation équitable.
Le regretté Kofi Annan a entrepris une série de réformes majeures des Nations unies au cours de ses deux mandats de secrétaire général. L’un des principaux changements a été la création du Conseil des droits de l’homme.
Il a remplacé la défunte Commission des droits de l’homme des Nations unies, qui avait été largement critiquée pour sa politisation et son inefficacité.
Chaque candidat devait faire preuve d’un bon bilan en matière de droits de l’homme. Chaque membre élu peut, en théorie, être expulsé pour transgression.
Biden renverse la politique « America First » de Trump
Le retrait de l’ancien président américain Trump du Conseil des droits de l’homme faisait partie de ce qu’il appelait sa politique « America First ».
Il a également retiré les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, de l’accord nucléaire avec l’Iran, de l’Organisation mondiale de la santé et de l’UNESCO, un organisme éducatif et culturel des Nations unies basé en France.
Depuis son entrée en fonction le mois dernier, le président Joe Biden a rejoint l’accord de Paris et l’OMS et a manifesté son intérêt à revenir à l’accord sur l’Iran ainsi qu’à l’UNESCO.
Cet article a été écrit à l’origine en anglais et adapté par la Rédaction.