La foule ne décolère pas en Birmanie. Des manifestations massives ont eu lieu, lundi 8 février, pour la troisième journée consécutive pour protester contre le coup d’État qui a renversé Aung San Suu Kyi.
Des dizaines de milliers de Birmans sont descendus dans la rue pour contester le coup d’Etat qui a renversé Aung San Suu Kyi. Lundi, 8 février, la police birmane a fait usage, de canons à eau pour disperser des manifestants dans la capitale Naypyidaw. L’armée a brandi la menace de représailles à l’encontre des manifestants.
Halte !
L’Organisation des Nations-Unies a condamné ce mardi 9 février l’usage « disproportionné » de la force à l’encontre des manifestants anti-coup d’Etat en Birmanie. Ils déplorent «de nombreux protestataires blessés, dont certains gravement » après des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène par la police.
« Le recours à une force disproportionnée contre les manifestants est inacceptable », a déclaré dans un communiqué Ola Almgren, coordonnateur résident des Nations unies en Birmanie. « De nombreux protestataires ont été blessés, dont certains sérieusement » dans plusieurs villes du pays, a-t-il ajouté.
Ça chauffe dans les rues
Plusieurs dizaines de milliers de personnes, d’après diverses estimations, sont rassemblées à Rangoun, la capitale économique. « Nous n’allons pas travailler même si notre salaire va baisser », a déclaré à l’AFP Hnin Thazin, salariée dans une usine de confection, répondant à l’appel à la grève générale lancé par les contestataires. « Je ne veux pas de la dictature ».
D’autres ouvriers ont rejoint le mouvement ainsi que des moines en robe safran, des avocats, des étudiants, et des infirmières agitant des drapeaux rouges aux couleurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d’Aung San Suu Kyi, détenue au secret depuis lundi. « Libérez nos dirigeants », « respectez nos votes », « rejetez le coup d’État », pouvait-on lire sur des banderoles.