Yoshiro Mori, a annoncé sa démission ce vendredi. Il était dans la tourmente après ses propos sexistes tenus la semaine dernière.
Comme annoncé jeudi, le président du comité d’organisation des Jeux de Tokyo, Yoshiro Mori, a annoncé officiellement sa démission ce vendredi après la controverse qui a suivi ses propos sexistes la semaine dernière.
Mea culpa
« Mes déclarations inappropriées ont causé beaucoup de trouble. […] Je souhaite démissionner de la présidence dès aujourd’hui, a déclaré le dirigeant de 83 ans, lors d’une réunion du conseil exécutif de Tokyo 2021. Ce qui est important, c’est d’organiser les Jeux en juillet. Il ne faut pas que ma présence devienne un obstacle. »
Ancien Premier ministre du Japon (2000-2001), Mori avait déclaré la semaine dernière lors d’une réunion ouverte à la presse que « les conseils d’administration avec beaucoup de femmes prennent beaucoup de temps », car celles-ci auraient « du mal à finir » leurs interventions.
Il s’était excusé maladroitement le lendemain, tout en excluant initialement de démissionner. Mais un déluge de critiques avait suivi au Japon comme à l’étranger. Des sportifs, des personnalités politiques et des sponsors des JO étaient notamment montés au créneau, dénonçant des remarques contraires à l’égalité des sexes et aux valeurs de l’olympisme. Le Comité international olympique (CIO) avait aussi fini par juger mardi que les propos du dirigeant nippon avaient été « complètement inappropriés ».
Saburo Kawabuchi, pas candidat
Saburo Kawabuchi, son successeur potentiel, aurait renoncé à prendre la suite. Pour lui succéder, le nom de Saburo Kawabuchi, ancien grand patron du football japonais, avait été avancé jeudi par Mori lui-même. Mais cette proposition a suscité à son tour des réactions hostiles, Kawabuchi (84 ans) étant encore plus âgé que Mori.
Saburo Kawabuchi s’était d’abord dit prêt à prendre le relais, mais selon des médias nippons vendredi, il aurait renoncé face aux critiques et aux réticences du gouvernement sur sa nomination. Le favori, selon la presse japonaise, serait maintenant une favorite : la ministre des Jeux Olympiques, Seiko Hashimoto, ancienne athlète aux sept participations olympiques.
Cette affaire représente une complication de plus pour les organisateurs des JO de Tokyo, alors que le contexte sanitaire mondial continue de menacer l’événement (23 juillet-8 août), reporté l’an dernier à cause du Covid-19. Et que la population a de plus en plus de mal à s’enthousiasmer pour l’événement : selon plusieurs sondages, plus de 80 % des Japonais souhaitent soit un nouveau report soit une annulation complète des Jeux.