D’après les rapports du 22 décembre au 15 février de cette mission de l’ONU, ces incidents ont affecté 328 victimes.
Rien ne va plus en Centrafrique depuis le début de l’offensive de la coalition rebelle CPC. Seulement la semaine dernière, 32 victimes ont été recensées pour 17 incidents. La mission de l’ONU dans ce pays d’Afrique Centrale (Minusca) dénonce des violations des droits de l’homme et du droit international.
« Cette semaine il y a eu trois meurtres. Il y a eu des menaces de mort, il y a des privations de liberté, des arrestations, mais aussi des attaques contre les humanitaires. Et pour ce qui est des violations graves des droits des enfants, il y a eu sept viols et autres violences sexuelles et des attaques contre des écoles », déplore Vladimir Monteiro, le porte-parole de la Minusca.
Depuis le début de l’offensive de la coalition de groupes armés, la Minusca a dénombré 215 abus et violations des droits de l’Homme. Ainsi que du droit international humanitaire : « Ce sont les groupes armés dans la plupart des cas, mais parfois on trouve quelques agents de l’État. D’une manière générale, c’est une constance, toutes les semaines les principaux auteurs ce sont les groupes armés », précise M. Monteiro.
D’après les rapports du 22 décembre au 15 février de cette mission de l’ONU, ces incidents ont affecté 328 victimes : « Ce que nous faisons, c’est documenter tout cela. Comme vous le savez, cette documentation est extrêmement importante pour la lutte contre l’impunité. Lorsqu’il y a des procès, ce sont les informations documentées qui permettent, justement, d’établir les responsabilités de chacun », affirme le porte-parole.
Deux Casques bleus assassinés lundi
Il faut rappeler que deux Casques bleus ont été assassinés lundi 18 janvier en Centrafrique. Ce énième décès, porte à 7 le nombre de morts parmi le contingent de la Minusca depuis le début de l’offensive des rebelles contre le régime du président Faustin Archange Touadéra.
« La Minusca a payé un lourd tribut avec sept Casques bleus tombés au service de la paix, depuis le lancement des attaques coordonnées et simultanées par les anti-Balaka, le 3R, le MPC et l’UPC, alliés à l’ancien président François Bozizé. Mais elle reste engagée à poursuivre son mandat de protection des populations civiles et de sécurisation des élections », a assuré Mankeur Ndiaye, le représentant spécial de l’ONU en Centrafrique.