Les représentants de l’UNDP, ou encore le SDF réclame entre autre la biométrie intégrale, l’harmonisation dans le processus électoral etc.
Le directeur général d’Elections Cameroon, (Elecam), organe en charge des élections au Cameroun a signé vendredi 19 février, un communiqué, ordonnant aux délégués régionaux de proposer des amendements de loi portant Code électoral au Cameroun. Erik Essousse, demande aux délégués régionaux de lui produire sous huitaine des propositions d’amendements.
« Partant d’expériences puisées de l’organisation et de la gestion des récentes échéances électorales, et dans la perspective d’une contribution, à la réforme éventuelle du Code électoral, j’ai l’honneur de vous inviter à bien vouloir mener une réflexion et de soumettre sous huitaine, vos propositions d’amendements de la loi portant Code électoral au Cameroun ».
Entretemps, certains partis de l’opposition, notamment le Social Democratic Front (SDF), de Ni John Fru Ndi, ou encore l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) de Bello Bouba Maïgari revendiquent une vraie refonte.
Biométrie
« Les règles actuelles du jeu avec lesquelles nous organisons les élections sur le terrain doivent être modifiées parce que nous éprouvons des difficultés sur le terrain » lance un acteur politique.
Si cette fuite au niveau d’Elecam relance le débat sur le Code électoral, elle ouvre également le chapitre des propositions.
« Avec le Code électoral actuel, si un parti a la majorité absolue, il prend la totalité des sièges au Conseil. Ce qui n’est pas normal », décrie Maïdadou Saïdou, Secrétaire national à la communication de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (PNDP).
Centraliser le processus électoral
« Tout le monde sait que depuis le SDF réclame la biométrie intégrale. On veut aussi l’élection présidentielle à deux tours. Dans le système actuel, Elections Cameroon, organise les élections, mais c’est une autre institution qui proclame ces élections, ça ne se fait pas ailleurs » déclare Denis Nkemlemoh, Secrétaire national à la communication du Social démocratic Front (SDF).
Au sein de la société civile, l’on souhaite carrément la remise à plat au lieu d’amendements comme l’indique le document d’Elecam.
« Ce code électoral montre carrément la vacuité de ce document qui traduit une érudit juridique. Donc, la question n’est pas de savoir ce qui ne va pas dans le Code, mais de savoir s’il y a ce qui va dans ce qui tient lieu de Code électoral », souligne pour sa part Hilaire Kamga, Expert des questions électorales.