Le président sénégalais Macky Sall a averti que son pays et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest doivent se préparer à une poussée djihadiste dans l’Atlantique depuis le Sahel voisin.
Mardi, Sall a prôné une attitude vigoureuse envers les djihadistes, avec une position forte pour refuser le dialogue avec eux, a-t-il déclaré dans une interview à la station de radio française RFI.
Le Sénégal, suit depuis longtemps la situation à ses frontières avec la Mauritanie au nord et le Mali à l’est, l’épicentre de la violence djihadiste qui se répand dans le Sahel.
Ce pays d’Afrique de l’Ouest est l’un des principaux contributeurs de personnel à la mission des Nations unies au Mali (MINUSMA). En février, des représentants de la justice sénégalaise ont inculpé et emprisonné quatre hommes arrêtés dans une ville à la frontière du Mali en tant que membres d’une cellule de soutien à l’un des principaux groupes djihadistes armés opérant au Mali, affilié à Al-Qaïda.
« Donc, que ce soit le Sénégal ou les autres pays côtiers qui constituent le dernier bastion, nous devons être prêts à entrer dans la bataille », a déclaré M. Sall.
Le nouveau gouvernement malien est déterminé à dialoguer avec certains djihadistes, alors que le débat pour les négociations se déroule dans le pays voisin, le Burkina Faso. Entre-temps, le président français Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de « décapiter » les organisations affiliées à Al-Qaïda au Sahel. Le président sénégalais s’est dit « contre une discussion avec les terroristes ».
Macly Sall, comme d’autres dirigeants africains et la MINUSMA, plaide pour qu’une mission plus offensive soit placée sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies. Cela permettrait l’utilisation de la force en cas de menace à la paix ou d’acte d’agression.
« Vous maintenez la paix quand il y a une paix à maintenir ; quand vous faites face aux djihadistes, aux terroristes, il n’y a pas de paix à maintenir, vous devez vous battre », a-t-il déclaré.