Le Maroc et la Namibie ont été retirés de la liste des paradis fiscaux de l’Union européenne après avoir mis en œuvre avec succès des réformes visant à mettre leur système fiscal en conformité avec les normes requises par l’UE.
Dans une déclaration faite lundi, l’UE a toutefois indiqué que les Seychelles, le Botswana et Estawani figuraient toujours sur la liste.
Les pays figurant sur cette liste « ont refusé d’engager un dialogue avec l’UE ou de remédier aux lacunes en matière de bonne gouvernance fiscale », indique la déclaration.
En février de l’année dernière, l’UE a accordé à la Namibie et au Maroc une prolongation pour poursuivre les réformes déjà entreprises depuis 2019 afin d’adapter leur législation fiscale aux exigences de l’institution. Le délai a expiré le 31 août et le 31 décembre 2020.
Avec 11 autres pays et territoires, Bruxelles estime que les Seychelles ont un « problème majeur de transparence » en matière fiscale.
En 2017, les 27 États membres ont convenu d’établir une liste des pays et territoires en développement non coopératifs en matière fiscale.
L’institution a déclaré : « Cette liste fait partie du travail de l’UE pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscales ».
Les critères d’évaluation utilisés concernent principalement la transparence fiscale, l’équité fiscale et la mise en œuvre des normes minimales pour les transferts de bénéfices (BEPS).
Toutefois, la liste de l’UE ne semble pas tenir compte du débat actuel sur la fiscalité dans le monde. Très peu de pays africains sont bénéficiaires du produit de la fiscalité internationale, qui coûte au continent 25 milliards de dollars par an, selon l’ONG internationale Tax Justice Network.