Les avocats de Caster Semenya (Afrique du Sud) ont déclaré jeudi que le double champion olympique se rendra à la Cour européenne des droits de l’homme.
Le procès a pour but de contester les règlements « discriminatoires de l’athlétisme mondial » qui lui interdisent de participer à certaines épreuves d’athlétisme féminin – à moins qu’elle ne réduise médicalement son taux de testostérone naturellement élevé.
Une athlète féminine exceptionnelle
La semence présente le schéma chromosomique XY masculin typique et la personne de 30 ans a non seulement été légalement désignée comme femelle à la naissance, mais s’est également identifiée comme femelle toute sa vie.
World Athletics affirme que ses niveaux de testostérone sont beaucoup plus élevés que ceux d’une femme typique, ce qui lui donne, ainsi qu’à d’autres athlètes comme elle, un avantage injuste sur les autres coureuses.
Le règlement a été sévèrement critiqué, principalement en raison des options de « traitement » que le corps de l’athlétisme indique pour permettre aux athlètes concernés de participer aux compétitions.
Les femmes ont l’une des trois options suivantes pour abaisser leur taux de testostérone :
1.) Prendre des pilules contraceptives quotidiennes
2.) Utilisation d’injections d’hormones bloquantes
3.) Se faire opérer.
Semenya n’est pas la seule athlète à être confrontée à ce problème.
Deux autres médaillées olympiques africaines, Francine Niyonsaba du Burundi et Margaret Wambui du Kenya, ont déclaré qu’elles sont liées par les mêmes règles – ajoutant qu’elles refuseraient de subir une intervention médicale pour réduire leur taux de testostérone.
Les Jeux Olympiques en attente
La gagnante du 800 mètres a déjà perdu deux appels, mais ses avocats affirment qu’il y a eu « violation de ses droits » et veulent que le tribunal des droits de l’homme examine les règles – idéalement à temps pour les Jeux olympiques de Tokyo, qui ont été reportés.
L’événement doit s’ouvrir le 23 juillet et pourrait être la dernière chance de Semenya de participer aux jeux.
Il a fallu des années pour que les précédentes affaires sportives portées devant la Cour européenne des droits de l’homme soient tranchées.