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Football : les 4 hommes qui se battent pour la présidence de la CAF

Quatre hommes se disputent la tête de la Confédération africaine de football (CAF) alors que l’élection est prévue pour le 12 mars à Rabat, au Maroc.

Augustin Senghor du Sénégal, Ahmed Yahya de Mauritanie, l’Ivoirien Jacques Anouma et le Sud-Africain Patrice Motsepe se livrent une bataille acharnée pour le poste de directeur de la CAF, l’organe en charge du football africain.

Les candidats ont mené une campagne intense pour avoir la chance de diriger l’organisation. Le président de la CAF, Ahmad Ahmad, a été frappé d’une suspension de cinq ans par l’instance dirigeante du football mondial, la Fifa, et il risque de ne pas se représenter, même s’il y est autorisé par le Tribunal arbitral du sport (CAF), où il fait appel de la suspension.

Candidats à la fonction suprême de la CAF

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Augustin Senghor

Tout d’abord, faisons connaissance avec le Sénégalais Augustin Senghor. Il est connu comme celui qui possède une grande expérience. Cet avocat de 55 ans est président de la Fédération sénégalaise de football depuis août 2009.

Considéré comme l’héritier non officiel d’Ahmad Ahmad, « Senghor est le meilleur des quatre, selon un expert du football africain. Maire de Gorée et président des Etats-Unis, il sait comment gérer un club et une fédération, et surtout il n’a pas de pot pour pisser », a-t-il déclaré.

Le Sénégalais anglophone, se présente comme « un candidat panafricaniste ».

Il a déclaré que son objectif est de « tendre vers la professionnalisation du football africain », de continuer à valoriser le football de clubs, notamment par une Ligue des champions africaine plus attractive. Senghor veut également éviter « le départ prématuré de beaucoup de nos jeunes vers l’Europe ». Le Gabon et la Gambie sont ses principaux supporters.

Ahmad Yahya

Yahya, 44 ans, est un homme d’affaires et président de la Fédération mauritanienne de football. Le plus jeune des quatre, n’a peut-être pas l’expérience des trois autres, mais il a un argument de poids : « J’ai sorti le football mauritanien de la léthargie », a-t-il déclaré à l’AFP.

« Quand je suis arrivé, aucune infrastructure n’existait, la Mauritanie était 206e sur 209 dans le classement de la Fifa », a-t-il dit. Mais nous avons travaillé en équipe, avec un bureau exécutif, l’Etat et les partenaires économiques ont accompagné ce projet, nous avons gagné plus de 100 places dans le classement de la Fifa, participé à notre première CAN (2019) et organisé notre première grande compétition, la CAN U-20″.

« J’ai la jeunesse, mais aussi l’expérience de plus de 20 ans dans le monde du football », a-t-il ajouté. Ses supporters sont l’Ouganda, Djibouti et le Maroc.

Jaques Anouma

Le suivant est Jacques Anouma, de la Côte d’Ivoire. Ce financier de 69 ans est un ancien président de la Fédération ivoirienne de football, entre 2002 et 2011. Anouma est également l’ancien membre du Comex de la Fifa.

Il a prouvé qu’il était un manager efficace des « Eléphants » de l’ère Didier Drogba, qui se sont qualifiés pour leurs premières Coupes du monde en 2010 et 2014.

Déjà candidat en 2013 pour diriger la CAF, il a été écarté par un changement de règle « opportun » car il ne siégeait pas au Comex de la CAF en tant que membre mais en tant que représentant de la Fifa.

A 69 ans,  »il est à un an de la limite d’âge et ne peut se présenter que pour ce mandat », a déclaré Bacary Cissé, rédacteur en chef du journal sénégalais  »Record ».

Après s’être remis du covid-19, Anouma n’a pu que récemment commencer sa campagne, mais il connaît le fonctionnement de la CAF. Ses partisans sont le Bénin et le Kenya.

Motsepe, la surprise

Et enfin et surtout, le Sud-Africain Patrice Tlhopan Motsepe. Cet homme d’affaires de 58 ans est président du club Mamelodi Sundowns depuis 2003.

Ce capitaine de l’industrie minière et beau-frère du président sud-africain Cyril Ramaphosa, Motsepe est le moins connu des quatre candidats. De nombreux observateurs le considèrent comme le candidat favori de la Fifa.

« Je veux apporter ma modeste contribution en toutes circonstances pour utiliser le sport afin d’unir les Africains », a déclaré Motsepe lors d’une conférence de presse jeudi.

Il a assuré : « Nous allons réussir et nous allons rendre le football africain compétitif au niveau international ».

Le président de la fédération sud-africaine, Danny Jordaan, a loué « son sens des affaires, sa connaissance de la gouvernance et du commerce mondial ».

Il compte parmi ses supporters le Nigeria, la Sierra Leone et le Botswana.

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