Son domicile a été encerclé dans l’après-midi de jeudi par des dizaines de véhicules de la gendarmerie et des forces anti-terroristes.
Au Niger, près de 470 personnes ont été arrêtées après les troubles qui ont fait deux morts à Niamey. Des troubles qui ont eu lieu mardi après la publication par la Céni des résultats provisoires de la présidentielle.
Hier jeudi, au cours d’un point de presse, le ministre de l’Intérieur Alkache Alhada a annoncé qu’Hama Amadou, opposant historique, était recherché. Selon le membre du gouvernement, Hama Amadou entretient la tension dans le pays depuis des mois par ses diverses prises de paroles publiques.
Il cite pour exemple le discours du 21 août dernier où l’opposant appelle à une alternance du pouvoir avant même l’élection présidentielle : « Comment peut-on, avant les élections, organiser une alternance autrement que par la force, autrement que par un coup d’État en fait ? Le 22 septembre, il disait que si sa candidature n’était pas retenue, ce qui était arrivé au Mali arrivera au Niger. Il est arrivé au Mali… un coup d’État… Je ne fais même pas cas des propos racistes qu’il a proférés, ce n’est pas responsable. », déclare Alkache Alhada.
L’opposant dans le collimateur des autorités
Dans la journée de ce jeudi, le domicile de l’opposant est encerclé par des dizaines de véhicules de la gendarmerie et des forces anti-terroristes. Présent sur les lieux, son avocat Maître Boubacar Mossi affirme que ces hommes en uniforme sont venus inspecter les lieux pour savoir si Hama Amadou se trouve chez lui.
« Ça veut dire qu’ils sont venus pour l’arrêter. Et si c’est pour l’arrêter, il faut bien un mandat d’arrêt. Si c’est pour faire de la perquisition, là aussi il faut un titre de perquisition. Ils sont venus au mépris de la loi. Dans ces conditions, s’ils le prennent, vous comprenez bien que c’est un enlèvement. », déplore Maître Boubacar Mossi.
Informées, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest et l’ONU ont réagi dans un communiqué commun. Elles ont « appelé toutes les parties prenantes à la retenue ».