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Mozambique : des déplacés confrontés à la famine

Cette situation a poussé quelques-uns à repartir dans leurs anciennes maisons pour chercher d’autres produits alimentaires.

Au Mozambique, environ 670 000 personnes ont été déplacées à cause de l’insurrection extrémiste qui fait ravage depuis trois ans dans le Nord du pays. Si certaines se sont retrouvées dans des familles d’accueil, d’autres vivent dans des abris momentanées.

Des déplacés se sont réinstallées dans des villages sécurisés créés comme le camp de Marupa. Cependant le manque criard de nourriture a poussé quelques-uns à repartir dans leurs anciennes maisons pour chercher d’autres produits alimentaires et quelquefois même travailler sur leurs anciennes terres agricoles.

« L’autorisation de morceler les parcelles de terre a été donnée par le chef et le chef n’a pas parlé avec les propriétaires locaux pour leur dire que désormais ils doivent partager la terre avec nous, les personnes déplacées. C’est pourquoi il y a un conflit entre les habitants et nous », dit Idrisse Saha Cachimo, personne déplacée.

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L’aide alimentaire est donnée à tous ceux qui sont enregistrées sur un registre. Les autorités locales de chaque quartier s’occupent de leur inscription, « pour éviter les conflits entre les déplacés et les locaux » qui demeurent quand même.

Difficulté d’approvisionnement

Armindo Ngunga est le secrétaire d’État de Cabo Delgado. Selon lui, « nous avons parlé avec les chefs des communautés et ils nous ont dit qu’ils avaient négocié, qu’ils avaient déjà parlé et réglé la question et que nous, le gouvernement, allions morceler les parcelles. La plupart du temps, dans ce cas précis dans lequel j’étais directement impliqué, les habitants sont venus me voir pour me dire que le travail était déjà fait ».

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué en décembre et janvier des bons que les habitants utilisent pour acheter de la nourriture dans les magasins.

Selon Cristina Graziani, responsable du bureau local du PAM dans la capitale provinciale Pemba, ce programme est dorénavant « difficile à maintenir parce que les magasins sont confrontés aux mêmes difficultés pour réapprovisionner en produits de base à Palma ».

 

 

 

 

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