Elles avaient été kidnappées vendredi dernier, dans ce dortoir.
Le gouverneur de Zamfara a annoncé, ce mardi, la libération des adolescentes de l’école secondaire de Jangebe. Elles avaient été kidnappées vendredi dernier, dans ce dortoir. Informé, le gouverneur Bello Matawalle s’est félicité sur twitter la libération des jeunes filles. Il a aussi invité tous les Nigérians à se réjouir.
Les filles qui ont retrouvé la liberté sont au nombre de 279, alors qu’au début les autorités avaient affirmé que 317 jeunes filles manquaient à l’appel après l’attaque de ce pensionnat.
Il s’agissait de la quatrième attaque d’écoles en moins de trois mois dans le Nord-ouest du Nigeria. Là-bas, des groupes criminels, appelés bandits, multiplient les vols de bétail à grande échelle et pratiquent des kidnappings contre rançon depuis plus de dix ans.
Les autorités de Zamfara ont l’habitude d’échanger avec les groupes criminels avec lesquels ils négocient depuis plus d’un an des accords d’amnistie en échange de la remise de leurs armes.
Rançon aux kidnappeurs
À chaque libération, les autorités démentent payer une quelconque rançon aux kidnappeurs. Pourtant cela fait peu de doute pour les experts en sécurité qui redoutent que cela ne conduise à une multiplication des enlèvements dans ces régions envahies par l’extrême pauvreté et pas du tout sécurisées.
Il faut dire que les parents vivaient dans l’angoisse depuis l’annonce de l’enlèvement de ces adolescentes. Leurs proches se rendaient sans cesse dans leur école dans l’espoir d’avoir la moindre information. C’est le cas de Sanusi Gado, dont la fille de 12 ans faisait partie des 317 jeunes filles enlevées la semaine dernière.
« C’est une situation horrible et traumatisante dans laquelle nous sommes, parce que nous ne pouvons pas dormir. Nous pensons toujours à elles », se lamentait Sanusi Gado.
Notons que cette école secondaire accueille plus de 550 écolières.