L’Algérie a salué l’admission par la France que ses soldats ont torturé et assassiné une figure clé de la lutte pour l’indépendance du pays, rapporte l’agence de presse AFP.
« L’Algérie note avec satisfaction l’annonce par le président français Emmanuel Macron de sa décision d’honorer le combattant et martyr Ali Boumendjel », cite l’AFP dans un communiqué officiel.
Cet aveu « s’inscrit dans le cadre de bonnes intentions et d’une volonté réelle de renforcer le dialogue entre l’Algérie et la France concernant la période coloniale… Grâce à une telle initiative, l’Algérie et la France peuvent aller de l’avant, construire des relations stables et pacifiques, une véritable réconciliation et de nombreuses formes de coopération », a-t-il déclaré.
Le président français a également ajouté que de telles initiatives « n’impliquent en aucun cas l’effacement d’une histoire douloureuse qui a laissé des cicatrices durables sur le corps de l’Algérie ».
Boumendjel a été arrêté pendant la guerre d’indépendance algérienne en 1957, et sa mort peu après a été couverte comme un suicide.
Mais, lors d’une réunion avec les petits-enfants de Boumendjel mardi, le président Macron a réévalué la mort.
« [Il] ne s’est pas suicidé. Il a été torturé puis tué », a-t-il déclaré.
L’Algérie a obtenu son indépendance de la France en 1962 après une guerre sanglante de sept ans.