Les autorités kenyanes ont donné à l’agence des Nations unies pour les réfugiés un ultimatum de 14 jours pour fermer l’un des plus grands camps de réfugiés du monde, rapporte le journal local Daily Nation en citant des responsables.
Le gouvernement a menacé de rapatrier de force les réfugiés somaliens vivant dans le camp de Dadaab vers la frontière si le délai est dépassé, rapporte le journal.
Il souhaite également que le HCR ferme le camp de Kakuma, dans le nord-ouest du pays.
Le Kenya invoque les menaces pour la sécurité nationale que représentent certains des réfugiés qui, selon lui, sont liés au groupe militant somalien Al-Shabab.
La directive de fermer les deux camps a été communiquée au représentant du HCR au Kenya, Fathiaa Abdalla, rapporte le journal.
« Nous devons trouver un équilibre entre les obligations internationales du Kenya et son devoir domestique. Nous avons effectivement une responsabilité domestique de protéger les Kényans », aurait déclaré le ministre de l’Intérieur Fred Matiangi.
En 2017, un juge de la Haute Cour a bloqué une tentative similaire de fermeture du camp, estimant qu’elle équivalait à un acte de persécution de groupe.
Dadaab a été créé en 1991 pour héberger des familles fuyant le conflit en Somalie, et certaines personnes y vivent depuis plus de 20 ans.