La nouvelle présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, a ordonné dimanche la suspension du chef de l’autorité portuaire en raison d’allégations de corruption, poursuivant ainsi la campagne anti-corruption de son défunt prédécesseur.
Les observateurs ont souhaité voir des signes d’orientation politique de la part de Mme Hassan, qui a prêté serment le 19 mars après le décès de John Magufuli, et dont la personnalité douce et consensuelle contraste avec le populisme et l’autoritarisme de ce dernier.
S’exprimant dans la capitale politique, Dodoma, après avoir reçu un rapport d’audit du gouvernement, Mme Hassan a signalé que, du moins en ce qui concerne la corruption, elle suivrait sa ligne dure.
« Je tiens à vous assurer que je serai très ferme dans la collecte et la dépense des fonds publics », a-t-elle déclaré. « Je serai également ferme contre toutes les pratiques de corruption ».
Le rapport demandait une enquête sur la disparition apparente de 3,6 milliards de shillings (1,56 million de dollars) de l’Autorité portuaire de Tanzanie (TPA), dirigée par Deusdedit Kakoko.
« Je voudrais ordonner la suspension du directeur général de l’autorité portuaire pour ouvrir la voie à l’enquête », a déclaré Hassan.
Elle a également demandé à l’auditeur général et à une agence nationale de lutte contre la corruption de procéder à un audit spécial des fonds versés aux projets de développement cette année.
Mme Hassan était vice-présidente de M. Magufuli avant son décès. Elle est la première femme chef d’État de Tanzanie et devrait terminer le mandat de cinq ans de Magufuli, qui a débuté en novembre dernier.
(1 $ = 2 314,0000 shillings tanzaniens)