Des groupes de pressions très actifs dans l’Est de la République démocratique du Congo, notamment les mouvements citoyens Lutte pour le Changement (LUCHA), manifestent quotidiennement pour réclamer le départ de la Mission onusienne.
En République Démocratique du Congo, (RDC), des populations sont descendues dans les rues de Beni, Butembo et Lubero pour réclamer le départ de la Monusco. Elles dénoncent une incapacité des Nations-Unies à ramener la paix dans la région.
Incapacité de la Monusco
Le mouvement citoyen Lucha s’appuie sur l’assassinat le 22 février de l’ambassadeur italien Luca Attanasio lors d’un déplacement dans le Nord-Kivu.
« L’attaque qui a fait trois morts s’est produit alors que les Casques bleus de la Mission de l’Organisation Nations en RDC (Monusco) sont présents depuis 20 ans dans l’est du pays. Et les violences continuent. Pour les populations, c’est un échec pour la Monusco. C’est un échec aussi pour le gouvernement congolais parce qu’il y’ a aussi les milliers de soldats congolais qui sont stationnés dans le Nord-Kivu.
L’ONU contre les violences
La Représente spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies en République Démocratique du Congo et cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies en RDC (Monusco), Bintou Keita a exprimé sa préoccupation face à ce qu’elle qualifie de la violence et de la haine qui se multiplient dans les zones de Beni, Butembo et Lubero contre les humanitaires. Mais aussi, les institutions nationales et internationales.
Cette position a été rapportée par Mathias Gillman, le porte-parole de Bintou Keita, mercredi 7 avril au cours de la traditionnelle conférence de presse de la Monusco. Cette dernière, qui dit défendre la liberté d’expression, exhorte par ailleurs, les groupes de pressions notamment le mouvement citoyen Lucha, qui réclame le départ de la mission onusienne, à exercer leur droit recourir à la violence.
« Les Nations-Unies sont attachées à la liberté d’expression, à la liberté d’opinion et à la liberté des manifestations pacifiques. Elle rappelle que ces dernières peuvent s’exercer de manière légitime, hors de tout appel à la violence contre des individus, ou des organisations », a fait savoir le porte-parole de la Cheffe de la Monusco.