Le ministère de la Fonction publique est en train de constituer un fichier de référence de l’administration publique.
C’est l’un des gros dossiers de la présidence de Felix Tshisekedi. Le ministère de la Fonction publique de la République démocratique du Congo est en train de constituer un fichier de référence de l’administration publique. Un fichier unique pour tous les agents soumis au régime général.
En effet, depuis plus de trente ans, des réformes sont engagées, des contrôles effectués pour essayer de rationaliser les moyens. Le processus de certification de cette base de données a commencé en décembre 2019. Et à quelques jours de fin de mois d’avril 2021, la direction de la base de données numériques logée au ministère de la Fonction publique n’a pu confirmer seulement le statut d’agent d’un fonctionnaire sur cinq.
Au 28 avril, sur plus de 825 000 noms joints à la base de données, un travail de vérification n’avait pu être mené que sur environ 124 000 agents, tous à Kinshasa. Une analyse dans le détail a été effectuée à la fin du mois de mars. Elle avait révélé que, en dépit des opérations de recoupement lancées, plus de 40% des cas restaient litigieux.
Parmi eux, il y a plusieurs cas de figure : des agents qui ne sont reconnus par aucune administration mais qui seraient, pour la majorité, payés par la direction de la paie du ministère du Budget.
Confusion
Certains ministères auraient aussi transmis directement leur liste à cette entité. Sans passer par le ministère de la Fonction publique, qui aurait dû être l’unique donneur d’ordre de la paie.
Il y a également le ministère de la Fonction publique qui a pris une centaine d’arrêtés de régularisation d’agents de l’État en période électorale… Près de 800 000 noms se trouveraient sur ces arrêtés. Un dixième de ces cas de régularisation a été accompagné de la documentation adéquate et ces agents sont reconnus par leurs administrations d’origine.
Mais beaucoup ne se sont jamais même présentés pour prendre service et devraient être barrés du fichier. Toutes ces irrégularités posent la question de l’existence de réseaux clientélistes aux ministères de la Fonction publique comme du Budget.