Ils ont été appréhendés par la gendarmerie nationale dans la ville de Foumban, département du Noun, région de l’Ouest.
Fin de parcours pour cinq présumés trafiquants d’ossements humains dans la région de l’Ouest. La gendarmerie nationale vient de mettre la main sur ces « hors-la-loi », dans la ville de Foumban département du Noun région de l’Ouest.
Des jeunes à l’œuvre
Quatre des cinq présumés trafiquants d’ossements humains sont ont moins de 30 ans. Ils ont été interpellés alors qu’ils étaient en pleine conversation et négociations au téléphone avec l’acheteur. Ces présumés trafiquants d’ossements sont tous passés aux aveux. Ils négociaient leur cargaison à quelques six millions FCFA.
Le département du Noun dans la région de l’ouest, est présenté par la gendarmerie nationale comme l’épicentre du phénomène, même si parfois quelques trafiquants d’ossements humains sont arrêtés dans certaines localités du pays.
« Le trafic d’ossements humains est plus intense ici dans le département du Noun. Et les personnes impliquées sont de plus en plus des jeunes sans emploi », affirme un responsable de la brigade de gendarmerie nationale à Foumban.
En dépit des menaces que fait peser le code pénal, le marché du trafic d’ossements humains se porte plutôt très bien au Cameroun. Certains trafiquants qui réussissent à échapper aux griffes des forces de sécurité, brassent jusqu’à des centaines de millions FCFA par an.
Pour échapper au chômage généralisé, les jeunes camerounais n’hésitent pas à se lancer dans cette activité réprimée par la loi. Selon les croyances populaires, les ossements humains permettent la fabrication des remèdes utilisés pour bloquer les mauvais sorts, l’envoûtement, soigner l’infertilité.
Ils conféreraient également à leurs détenteurs des pouvoirs surnaturels. Le business a pris de l’ampleur malgré les dispositions de la loi. En effet, le trafic d’ossements humains est réprimé par la loi camerounaise.
Selon les dispositions de l’article 274 (1) du code pénal, « est puni d’un emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d’une amende de 10 000 à 100 000 FCFA, celui qui viole des tombeaux ou sépultures, profane tout ou partie d’un cadavre humain, enseveli ou non ».