Deux blessés ont été transférés à l’hôpital et il y a eu neuf arrestations, d’après des responsables du mouvement Wakit Tama.
Les tensions socio-politiques dégénèrent au Tchad. Ce samedi 8 mai, de premières violences sont intervenues en plusieurs endroits de Ndjamena, la capitale du pays. Pourtant tout était très calme au petit matin mais la situation s’est dégradée subitement, vers 6h45 (locale).
Les manifestants présents au lieu du rendez-vous fixé par les organisateurs de la marche à l’espace Fest Africa se sont fait tirer dessus par la police. Des témoins signalent des tirs à balles réelles et à bout portant. Deux blessés ont été transférés à l’hôpital et il y a eu neuf arrestations, d’après des responsables du mouvement Wakit Tama.
« Nous-mêmes, mon technicien et moi-même, avons essuyé des tirs de lacrymogène dans les jambes. La foule a été dispersée mais les forces de police nous ont obligés à monter dans leur véhicule. Ils ont saisi notre matériel et notre chauffeur a reçu des coups de chicot. Nous avons rapidement été libérés, mais sans récupérer notre matériel d’enregistrement. Les policiers assurent que nous pourrons le récupérer plus tard », rapporte l’envoyé spécial de RFI à Ndjamena David Baché.
Des tirs de lacrymogène
D’autres manifestations sont signalées dans d’autres points de Ndjamena, à Walia, à Atrone avec aussi des tirs de lacrymogène. La marche officiellement interdite, mais tolérée, selon les déclarations hier soir du porte-parole du gouvernement, réunie finalement à la journée du 27 avril avec des mouvements réprimés dans la violence. Pas de mort à signaler pour le moment.
Dans un premier temps, les autorités ont publié des règles qui rendaient infaisable d’organiser légalement des rassemblements ce samedi. Mais elles ont ensuite annoncé tolérer les rassemblements du jour, sous réserve qu’ils demeurent pacifiques et en assurant qu’ils seraient strictement encadrés.