Des associations algériennes de défense des droits humains évoquent depuis plusieurs semaines, l’arrestation des manifestants lors des marches hebdomadaires du Hirak.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme est extrêmement inquiet par ce qui se passe en Algérie. Il estime que les droits à la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique continuent d’être bafoués dans le pays.
Il dit avoir reçu des rapports révélant un « usage inutile et disproportionné de la force » contre des contestataires depuis la reprise des marches. Les marches hebdomadaires du Hirak ont recommencé en février dernier, après près d’un an d’arrêt en raison du Covid-19.
Le Haut-Commissariat fait aussi état de la poursuite des interpellations et évoque de nouvelles accusations de violences physiques et sexuelles en détention.
Il souligne que certains manifestants seraient arrêtés, ensuite relâchés après avoir dû signer un document dans lequel ils s’engagent à ne plus participer aux marches. Présentement, approximativement 70 personnes sont détenues en lien avec le Hirak, selon le Comité national pour la libération des détenus.
Des interpellations arbitraires
En fin, les Nations unies émettent donc plusieurs demandes, adressées aux autorités algériennes : cesser d’utiliser la violence pour disperser des marches pacifiques, mettre fin aux arrestations arbitraires. Mais aussi d’honorer la grâce présidentielle accordée aux participants au Hirak, et cesser toute forme de harcèlement et d’intimidation envers eux.
La dernière manifestation des étudiants a été empêchée dans la capitale pour la troisième fois consécutive. La presse locale évoque aussi des marches empêchées dans d’autres villes (comme Tizi Ouzou et Bejaia) et des interpellations.
A Alger, plusieurs journalistes ont été interpellés ensuite libérés plusieurs heures plus tard. Parmi eux, Khaled Drareni, correspondant de RSF et TV5 Monde, et fondateur de Casbah Tribune, emprisonné entre mars 2020 et février 2021.