Les responsables de la principale centrale syndicale promettent la reprise des manifestations lundi prochain.
Les discussions entre le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) sur les revendications des travailleurs, interrompues jeudi 13 mai, reprennent ce vendredi.
L’objectif est de tenter d’empêcher le déclenchement d’une série de grèves dès lundi prochain qui pourraient paralyser le pays.
Pour maintenir la pression ou pour annoncer la couleur, un responsable de l’UNTM avertit : « Ce vendredi, si après environ deux heures de négociations, nous n’obtenons pas satisfaction, la grève aura lieu ».
Les responsables de la principale centrale syndicale du pays reprochent au gouvernement sa « mauvaise foi ».
En effet, le 5 février 2021, les deux parties avaient signé un procès-verbal de conciliation. Mais depuis les syndicalistes disent ne voir rien venir concernant l’application des décisions arrêtées. Parmi elles, l’harmonisation des primes et indemnités de tous les fonctionnaires, harmonisation également de la grille salariale.
La porte des négociations
Les fonctionnaires dépités sont rejoints par d’autres syndicalistes qui promettent également se mettre en grève parce que 22 préfets qui avaient participé à une précédente grève auraient été relevés.
Dans le gouvernement, on affirme ne pas fermer la porte des négociations. Mais ici on sent bien que pour l’Etat malien, l’équation est simple : il n’y a pas de cagnotte pour donner tout de suite satisfaction aux travailleurs insatisfaits.
Le Mali est secoué par une série de grèves depuis plusieurs mois. En novembre dernier, l’UNTM, premier regroupement syndical du pays, a grevé durant trois. Ce débrayage national avait paralysé de nombreux secteurs d’activités.
Pour tenter de mettre fin à cette paralysie générale, le ministère du Travail et de la fonction publique avait invité le président de l’UNTM à reprendre les discussions.
Vous n’avez encore rien vu, c’est le début du commencement.